Il escroque 700.000 FCFA et écope de six mois de prison

  • 06/11/2014
  • Source : AIP
Gagnoa - Un escroc, Léopold Tapa, 43 ans, sans profession, se disant politicien, a été condamné mardi à six mois de prison ferme et à 50.000 FCFA d’amende par le tribunal de Gagnoa, pour escroquerie portant sur la somme de 700.000 FCFA, fait délictueux commis au préjudice d’Alfred Bohui, planteur à Koukouézo (Gagnoa).

Le prévenu a en outre été condamné à payer 700.000 FCFA à titre de dommages et intérêts à sa victime qui s'est constituée partie civile.
 
A l'origine des faits, dans sa veste de collaborateur politique d’un membre très influent du Conseil régional du Gôh dont il se réclame, Tapa approche la victime, lui faisant savoir que son mentor est à la recherche d’une portion de forêt à acquérir.
 
Aussitôt, il le conduit chez l’acquéreur, et sur place, le contrat tacite d’achat-vente est vite scellé. L’un remettant à l’autre une avance de 700.000 FCFA sur la valeur totale de son bien.
 
Ayant déjà mis sa parcelle en gage chez un certain Badiel, le vendeur lui destine les 700.000 FCFA, afin qu’il libère la forêt. Mais celui-ci étant absent, il décide de faire garder l’argent en lieu sûr par le chef du village.
 
Le prévenu qui est au parfum de la transaction monte un stratagème et s’en va amadouer le chef du village pour le récupérer. Il lui fait croire que le destinataire Badiel est de retour et qu’ayant informé l’acquéreur de ce fait, a reçu son feu vert pour rentrer en possession des numéraires, aux fins d’aller remettre le pactole à cette personne qui a la forêt en gage.
 
Le chef coutumier ne se doutant de rien, de surcroît du dessein inavoué nourri par le fameux collaborateur du membre très influent du Conseil régional, lui remet séance tenante l’argent.
 
A la barre, le plaignant explique au juge que dès que le prévenu est rentré en possession des 700.000 FCFA, il a disparu de Gagnoa depuis le mois de mars, élisant domicile à Abidjan comme un travailleur, alors qu’il est sans emploi. Et que c’est à la faveur des funérailles d’un parent que ce dernier a réapparu dans la cité du Fromager.
 
Interrogé par le juge, le prévenu s’explique sans convaincre le tribunal ni le procureur de la République. ''C'est vrai, j'ai pris l'argent qui appartenait à mon mentor, comme il m'a promis un emploi dès son élection et que ça tardait, j'ai utilisé son argent pour résoudre mes problèmes. Donc, c'est à lui que je reconnais devoir et non au plaignant'', explique-t-il. Il l’a appris à ses dépens.
 
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