Sa vie s’est brutalement arrêtée dans la nuit du 30 au 31 décembre 2013 à l’entrée d’un snack-bar, non loin du domicile familial au lieu-dit Chantalus (face direction générale d’Hysacam). Sous les coups de poignard de son frère, Mougnano Mpele Ali, surnommé «Zagor», âgé de 37 ans. Cinq coups de couteaux fatidiques, comme funeste point final à une dispute survenue quelques minutes plus tôt entre les deux, agents de propreté dans une entreprise de la place.
Selon un témoin, le cadet, qui avait touché son salaire, offrait à boire. Son aîné qui passe par là finit par rejoindre la tablée. A un moment, une dispute éclate entre «Zagor» et un habitant du quartier. Ebessougui Mpele intervient, et demande à son frère de ne plus manquer de respect à l’autre. Ça dégénère. Dans le voisinage, on soutient qu’ils étaient coutumiers d’explications musclées. Apparemment calmé par un proche, Ali s’en va… Mais revient peu après armé d’un couteau « aiguisé des deux côtés ». La suite tient du film violent.
Un premier coup déchire la bouche d’Ousmani. Il tente de se protéger avec les chaises du snack, mais elles sont trop lourdes, pas assez maniables pour servir de boucliers d’urgence. Un deuxième coup passe, lui entaillant le bras gauche. Les spectateurs semblent tétanisés. Ousmani se met à fuir pour sa vie, Ali le poursuit pour la lui prendre. Le troisième coup de couteau est porté au cou. «Le sang a jailli», relate un témoin qui en écarquille encore les yeux. Le prochain coup est manqué, mais le cinquième ouvre le flanc du jeune homme. C’est sa fin… «Zagor» (nom d’un héros de bande dessinée encore appelé «L’esprit-à-la-hache») a été arrêté peu après par les éléments de la gendarmerie de Ndogbat, où l’enquête a été ouverte. Le corps de son frère se trouve à la morgue de l’hôpital de district de Nylon.
Il poignarde son frère à mort. - Photo à titre d'illustration