Il veut laisser mourir sa femme, en état de mort cérébrale: les médecins refusent car elle est enceinte.

  • 08/01/2014
  • Source : lanouvellegazette.be
Erick Munoz se bat depuis le mois de novembre pour laisser partir sa femme, Marise, en état de mort cérébrale. Mais les médecins ne veulent pas et pour cause : Marise est enceinte et le bébé, lui, est bien vivant. Une manœuvre interdite par une loi du Texas de 1999.

Erick Munoz, un habitant de Fort Worth au Texas, veut laisser mourir sa femme, Marise, 33 ans. Tous deux ont déjà un petit Mateo âgé d’un an et Marise attend le deuxième.

Une nuit, le 26 novembre dernier, Marise décide de se lever à la place d’Erick pour nourrir le bébé qui pleure à chaudes larmes. Erick se rendort et se réveille quelques heures plus tard, sans sa femme à ses côtés et entendant encore le petit Mateo pleurer. Il pense qu’elle s’est endormie dans la chambre du bébé, mais non. Erick la retrouve allongée sur le sol de la cuisine en arrêt respiratoire et cardiaque, rapporte le Monde.

Auxiliaire médical, Erick lui prodigue les premiers soins et appelle les secours. Son épouse est transportée à l’hôpital, réanimée, mais déclarée en état de mort cérébrale. Une embolie pulmonaire est suspectée.

Etant tous les deux dans le milieu médical, Erick sait que sa femme ne veut pas être maintenue sous assistance respiratoire et veut donc la laisser partir, indique le Daily Mail.

Problème : une loi du Texas datant de 1999 stipule que « Personne ne peut arrêter ni suspendre un traitement de maintien en vie si la patiente est enceinte. » Et d’après les médecins, le bébé que porte Marise est vivant et l’hôpital veut maintenir la jeune femme jusqu’à l’accouchement par césarienne lorsque le fœtus aura 24 à 28 semaines, soit vers le mois de février.

Les proches du couple sont inquiets, on ne sait pas combien de temps le bébé est resté sans recevoir d’oxygène. De plus, il a reçu les mêmes chocs électriques et même médicaments pour faire revenir sa maman à la vie. Il est peut-être donc dans le même état qu’elle.

Erick et tout le reste de la famille ne veulent donc qu’une chose : que le bébé parte paisiblement avec sa maman, mais la loi est la loi et Erick ne compte pas aller devant un tribunal pour faire changer tout cela…