Deux poètes iraniens ont été condamnés à 99 coups de fouet chacun pour avoir donné une poignée de main à une femme.
Cet acte est considéré en Iran comme «une relation sexuelle assimilable à de l’adultère», à partir du moment où il est fait envers une femme n’appartenant pas au cercle familial.
Karin Deutsch, directrice du PEN American Center, une organisation dédiée à la promotion de la littérature et à la défense de la liberté d'expression, a déclaré dans un communiqué que «la détention et la condamnation de ces deux poètes [était] une parodie de justice et qu’elle [décourageait] l’art et la création en Iran».
En outre, au début du mois d’octobre, les deux hommes avaient déjà été respectivement condamnés à 11 et 9 ans de prison, pour «insulte à la sainteté de l’islam» dans leurs œuvres, bien que celles-ci avaient été auparavant approuvées par les autorités.
Une liberté souvent mise à mal
La question des libertés en Iran revient régulièrement dans l’actualité.
Un réalisateur a ainsi été condamné pour le même motif à six ans de prison et à 223 coups de fouet, après avoir montré une scène de baiser dans l'un de ses films.
Le cas de l’écrivain et blogueur Raef Badawi, condamné à 1 000 coups de fouet et 10 années de prison pour avoir milité pour plus de liberté, a aussi défrayé la chronique. Le prix Sakharov, parfois considéré comme l'équivalent européen du Prix Nobel de la Paix, lui a été décerné le 29 octobre.
Récemment encore, le cas d’un jeune Saoudien de vingt ans, qui pourrait être crucifié pour avoir participé à une manifestation violente en 2012, a également suscité une vive émotion.
Iran : condamnés à 99 coups de fouet pour avoir serré la main d'une femme - Photo à titre d'illustration