Italie : Des policiers enlèvent leurs casques et rejoignent les manifestants à Turin.

Le 9 décembre à Turin, des policiers ont enlevé leur casque anti-émeute en signe de soutien et ont rejoint les rangs des manifestants anti-taxes qui protestaient contre le gouvernement actuel et l'augmentation des impôts. Des heurts ont cependant éclaté entre protestataires et forces de l'ordre.

Lundi 9 décembre, l'Italie a été secouée par une centaine de manifestations organisées dans tout le pays par des opposants au gouvernement affiliés, selon les médias italiens, au mouvement des "forconi" (fourches). Plusieurs de ces manifestations ont vite dégénéré, notamment à Turin où l'on déplore trois voitures endommagées ainsi que quatorze gardiens de la paix blessés. Certains policiers ont cependant refusé les consignes et décidé d'afficher leur soutien envers les manifestants.

Des policiers avec les manifestants
 Des vidéos tournées à Turin dans la journée de lundi montrent ainsi des policiers retirer leur casque anti-émeute en signe de solidarité et rejoindre les rangs des protestataires en défilant dans la ville avec eux. Voulant exprimer leur ras le bol, les forces de l'ordre ont été bien accueillies parmi les opposants au gouvernement, preuve selon eux que le mouvement s'intensifie.

De violents affrontements à Turin
Mais ce rapprochement entre les deux camps n'a pas empêché de violents heurts entre les policiers et les manifestants, la ville de Turin étant totalement paralysée. Les principales gares ont ainsi été bloquées pendant plus d'une heure et de nombreux magasins se sont vu contraints de baisser leur rideau. Des pierres ont également été lancées contre le siège de la région Piémont et des incidents ont éclaté devant la mairie de Turin.

Plusieurs manifestations de moins grande ampleur ont été organisées dans toute l'Italie pour protester contre l'alourdissement de la fiscalité et la fin du gouvernement de coalition gauche-droite dirigé par Enrico Letta. "Ce que nous voulons, c'est dire 'assez' à ce qui ne vas pas, que le gouvernement s'en aille. Participer à une table ronde ne nous intéresse pas, ils doivent partir, c'est tout" a déclaré le porte-parole du mouvement, Andrea Zunino.