L'explosion d'une bombe artisanale perturbe les élections au Népal

Des millions de Népalais ont défié la violence mardi en votant pour les secondes élections nationales organisées depuis la fin de la guerre civile avec le faible espoir de sortir de cinq ans d'impasse politique. Le scrutin a été perturbé par l'explosion d'une bombe artisanale ayant fait trois blessés.

Trois enfants ont été touchés par cette explosion intervenue dans une banlieue de la classe moyenne de Katmandou, selon la police. Elle a eu lieu trois heures après le début du scrutin et au moment où des violences perpétrées par des opposants au scrutin ont émaillé la campagne électorale.

Malgré ces menaces, la participation atteignait environ 65% en début de soirée, selon la Commission électorale, soit plus que le taux de 63,29% affiché en 2008.

Les Népalais doivent élire une Assemblée constituante. Les cinq gouvernements qui se sont succédé depuis 2008 n'ont pas réussi à le faire. "Nous devons adresser à la communauté internationale le message que le Népal est capable de rédiger une nouvelle Constitution", a déclaré le président Ram Baran Yadav, issu du Congrès népalais, dans un communiqué publié lundi soir.

Plus de 100 formations
La conclusion en 2006 d'un accord de paix avait mis fin à 10 ans de combats et a permis la proclamation d'une république en 2008, succédant à une royauté. Mais l'adoption d'une Constitution a échoué, les partis politiques n'ayant pas pu s'entendre sur la forme du gouvernement et sur les relations entre les différentes ethnies.

Les élections de mardi doivent désigner les 601 membres de l'Assemblée constituante qui servira aussi de Parlement le temps de rédiger la future loi fondamentale. Les premiers résultats sont attendus dans la semaine suivant le vote, mais le comptage manuel devrait durer jusqu'à fin novembre.

Plus de 100 formations présentaient des candidats. Le Parti communiste népalais - marxiste léniniste unifié (UML), le Congrès népalais (centre droit) et les maoïstes devraient arriver en tête.