Les femmes en Angleterre et au Pays de Galles peuvent désormais obtenir auprès de la police des informations sur leur partenaire pour savoir s'il a déjà commis ou non des violences conjugales, selon un programme entré en vigueur samedi.
Il s'agit de permettre aux femmes de "s'assurer qu'elles peuvent prendre, en connaissance de cause, des décisions sur leur relation amoureuse et s'enfuir si nécessaire", a déclaré la ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, à l'occasion de la Journée mondiale de la femme.
"La violence domestique détruit des vies et ce gouvernement travaille dur pour que la police et les autorités locales aient les outils dont elles ont besoin pour permettre aux femmes et aux jeunes filles d'être protégées", a-t-elle ajouté, regrettant qu'il y ait "encore trop de cas où des personnes vulnérables sont abandonnées".
Le programme, qui entre en vigueur après une période test dans quatre régions, a déjà permis de fournir des informations à une centaine de femmes, selon le ministère de l'Intérieur.
Il est baptisé "loi de Clare" en mémoire de Clare Wood, 36 ans, étranglée en 2009 en Angleterre par son ancien petit ami, George Appleton, qui avait ensuite mis le feu au corps de sa victime. George Appleton, rencontré sur Facebook, avait auparavant été impliqué dans des violences conjugales. Le père de Clare Wood a accueilli "avec émotion" l'annonce de la généralisation du programme destiné à protéger les femmes.
"Nous avons obtenu ce pour quoi nous nous battions: proposer une protection dans ce pays pour la moitié de la population", a déclaré Michael Brown.
La "loi de Clare", le nouveau programme pour se protéger des hommes violents. - Photo à titre d'illustration