Plus personne n’est à l’abri à Abidjan. Les « microbes » se sont encore manifestés ce lundi aux Cours Lamartine, une école française située dans la commune de Marcory.
Il est 17h ce lundi aux Cours Lamartine. Alors que la journée semble se terminer paisiblement, un événement et non des moindres, viendra troubler la quiétude du personnel et des élèves. Une bande de sept (7) « microbes », du nom de cette bande d’adolescents qui agressent, volent et violent tous ceux qui ont le malheur de se trouver dans leur champ d’action, réussit à s’introduire dans l’enceinte de l’établissement.
La menace est immédiate. Les « microbes », réclament aux élèves leurs téléphones portables et autres gadgets de valeur. Comme toute surprise pour ces délinquants, les élèves se braquent. Les élèves refusent de céder au grossier chantage des bandits.
L’énorme bagarre qui s’en suit, permet de repousser hors de l’école la bande. Non contents de cet échec, ces voyous tenteront dans les environs du même établissement de s’en prendre à un autre élève. Celui-ci aura la vie sauve en sortant une arme à feu. Cette journée, n’aura pas réussi à ces « microbes » pour leur deuxième passage aux Cours Lamartine. Toutefois, dans leur retraite la bande de voyous a promis revenir incessamment, mais cette fois avec des armes.
L’expansion du phénomène des microbes inquiète désormais plus d’un à Abidjan. Le CCDO, Centre de commandement des décisions opérationnelles, que l’on brandit comme une unité d’élite a à l’évidence du mal à contenir les « microbes ».
Par ailleurs, on se rappelle que les autorités ivoiriennes ont pu convaincre des institutions comme la BAD, Banque africaine de développement, sur le niveau de sûreté et de sécurité du pays. D’où vient l’intrusion des « microbes » dans ces écoles, lorsqu’on sait les conditions imposées par ces institutions pour leur retour.
Pour information, les Cours Lamartine et autres écoles françaises d’Abidjan, ont la réputation d’accueillir les enfants des personnels des institutions internationales représentées en Côte d’Ivoire. La descente des « microbes » dans ces écoles, peut avoir des conséquences incalculables pour le pays.
Jo Winner Saraka
Les microbes attaquent une école française à Abidjan - Photo à titre d'illustration