Le gang de Traoré Adama régnait en maître absolu sur le tronçon Tafiré (642 km au nord d’Abidjan) Korhogo (633 km) d’environ de 200 km.
Les usagers qui échappaient à ce gang bien organisé et surtout bien armé n'étaient pas nombreux. Ces coupeurs de route disposaient de six fusils d’assaut de type AK 47 redoutables armes de guerre. En sus, se voulant invisibles, ils se sont attaché les services de plusieurs marabouts qui les auraient préparés mystiquement contre les balles et leur auraient donné la possibilité de disparaître. Avec cette « puissance de feu », ils vont ériger des corridors sanglants tout au long de cette voie internationale où ils ont commis des meurtres en ouvrant systématiquement le feu sur les usagers.
À travers l’opération « Renard » qui prend en compte toutes les routes nationales et internationales ainsi que les pistes reliant de grandes localités, la gendarmerie nationale actionne ses unités spécialisées et escadrons dans un rayon qui couvre cette vaste zone. C’est ainsi que les gendarmeries de Bouaké (349 km) et de Korhogo sont mises à rudes contributions pour mettre fin aux activités néfastes de cette bande.
Les résultats sont immédiats car, le dimanche 18 septembre 2016, exploitant des informations en leur possession, les éléments de l’escadron de Bouaké effectuent une descente au quartier Maroc de ladite ville. Ils interpellent le nommé le Dicko Ahmed, connu sous le prénom «Aimé ». Il est l’un des lieutenants sûrs de Traoré Adama, le chef de gang. Mais celui-ci comme le soutient Aimé, réside à Korhogo. Il reconnaît que leur bande est à l’origine des braquages sanglants et meurtres dans la zone de Tafiré . D’ailleurs, il ne fait pas de difficulté à reconnaître les faits et est même prolixe en révélant appartenir à un gang de six (6) personnes « commandées » par le chef Traoré résidant à Korhogo.
Le mardi 20 septembre 2016, les escadrons de Bouaké et de Korhogo se mettent ensemble pour mener des opérations d’envergure qui aboutissent à l’interpellation de Traoré Adama, et un de leur acolyte, Boukary Diakité. Sur ces deux bandits, il est découvert la somme de 409.000 francs Cfa. Une descente suivie de perquisition au domicile du chef de gang, au quartier Petit Paris, permet de saisir deux chargeurs garnis de 43 minutions.
Interrogé, Traoré Adama se met à table et conduit les enquêteurs à leur cache d’armes (...) Lire La suite sur Linfodrome
Lutte contre l’insécurité et le grand banditisme: Des armes de guerre saisies sur des coupeurs de route - Photo à titre d'illustration