Marie-France Estève, considérée comme la femme la plus tatouée de France, est décédée à Saint-Martory (Haute-Garonne) à l’âge de 62 ans, selon l’avis de décès publiée samedi par le quotidien La Dépêche du Midi.
Cette femme, très connue dans ce milieu, était l’égérie du tatouage. Elle portait sur son corps des centaines de dessins représentant des centaines et des centaines d’heures de travail effectués par une quarantaine de tatoueurs, dont les plus grands.
Beaucoup de ses tatouages ont été payés et certains lui ont été offerts. Mais tous avaient une signification personnelle. Car avec ses dessins, dont les premiers avaient été gravés alors qu’elle avait tout juste 15 ans, elle a fait dessiner une sorte de livre racontant son existence, une vie particulièrement difficile, brutale.
Marie-France Estève avait été fascinée par le tatouage dès son plus jeune âge en regardant un ancien du bagne de Cayenne.
En 1999, après avoir découvert qu’elle souffrait d’un cancer du sein, elle avait encore accéléré la couverture de son corps.
Elle avait reconnu, dans un entretien avec La Dépêche du Midi, cependant faire attention de ne pas toucher aux zones irradiées par les radiothérapies.
En 2010, avec l’aide de l’écrivain Bernard-Marie Garreau, Mme Estève a publié «Quand la vie nous fait la peau» (Edition strapontins), son autobiographie. Il s’agissait d’un livre coup de poing dans lequel elle rendait aussi quelques hommages aux tatoueurs qui ont encré son corps.
Marie-France Estève, la femme la plus tatouée de France, vient de mourir des suites d'un cancer - Photo à titre d'illustration