Loin de son image d’adorable plantigrade, le panda peut aussi se montrer féroce: un Chinois a porté plainte contre des officiels d’un gouvernement local après avoir été attaqué sauvagement, et a obtenu plus de 80.000 euros de dommages et intérêts, a indiqué lundi son avocat.
Au-delà de son apparence placide de croqueur de bambou, le panda peut contre-attaquer lorsqu’il se sent en danger, et infliger de redoutables morsures avec ses imposantes molaires et ses puissants muscles maxillaires.
Guan Quanzhi, habitant de Liziba dans la province du Gansu (nord-ouest), en a fait la cruelle expérience il y a un an, alors que des officiels locaux pourchassaient un panda sauvage s’étant aventuré dans le village pour le capturer .
Arrivé sur les terres de M. Guan, l’animal l’a mordu profondément à la cuisse, ne desserrant son étreinte que lorsqu’un autre villageois a recouvert sa tête d’un manteau, a rapporté le quotidien provincial Lanzhou Wanbao.
Suite à l’incident, survenu en mars 2014, Guan Quanzhi a dû subir des opérations chirurgicales pendant sept heures. Son fils a alors décidé de porter plainte contre les responsables de la réserve naturelle voisine, le parc national de Baishuijiang, qui abrite plus de 100 pandas à l’état sauvage.
Avec succès: suite à des «négociations», les officiels concernés ont accepté de verser 520.000 yuans de dommages et intérêts à M. Guan, de quoi couvrir ses frais médicaux et d’éventuelles opérations futures, a indiqué par téléphone à l’AFP son avocat Wang Chaohui.
Les pandas vivent à l’état naturel essentiellement dans les montagnes du sud-ouest de la Chine, où leur taux de reproduction est faible. Gros mammifère possédant un patrimoine génétique proche de celui de l’ours, le panda se nourrit exclusivement de bambou, pèse une centaine de kilos en moyenne et mesure jusqu’à 1,80 m.
Mordu à la jambe par un panda, un Chinois reçoit plus de 80.000 euros de dommages et intérêts - Photo à titre d'illustration