L'Autorité de la concurrence a indiqué mardi qu'elle avait mené plusieurs perquisitions dans les locaux d'Apple France et de plusieurs de ses distributeurs en milieu de semaine dernière, refusant de donner d'autres détails. Un porte-parole a indiqué à l'Agence France-Presse qu'il faudrait attendre la fin de l'instruction, qui devrait prendre plusieurs mois, pour connaître les détails de l'affaire, en particulier le motif et l'origine de la saisine de l'Autorité de la concurrence, ou encore le nombre de locaux perquisitionnés.
Contacté par l'Agence France-Presse, Apple n'a pas souhaité faire de commentaires. Selon le quotidien économique Les Échos, les enquêteurs "s'intéresseraient aux relations d'Apple avec ses distributeurs" qui seraient "totalement dans la main d'Apple, qui leur imposerait des conditions drastiques, notamment sur le prix de vente de ses produits". Des conditions, a ajouté le journal, qui "seraient même anticoncurrentielles".
Concurrence déloyale
Le géant américain a fait face en avril 2012 à sa première plainte en France pour concurrence déloyale, abus de position dominante et abus de dépendance économique, émanant de son premier revendeur exclusif, la société eBizcuss. Cette société, qui vendait les produits de la marque à la pomme dans ses 15 magasins sous enseigne ICLG, a déposé une plainte auprès du tribunal de commerce de Paris contre Apple, et a parallèlement saisi l'Autorité de la concurrence.
Plus gros revendeur agréé "Apple Premium Reseller" (APR) en France, où il employait 130 personnes, eBizcuss avait sollicité son placement en redressement judiciaire, une situation imputée à l'époque par son P-DG François Prudent au "comportement totalement déloyal" d'Apple. La liquidation a été prononcée le 31 mai 2012.
PERQUISITION CHEZ APPLE FRANCE - Photo à titre d'illustration