Oubliez les démarches glamour en talons hauts et les poses sexy en maillot de bain: pour devenir Miss Ouganda 2014, il faut aussi savoir traire les vaches et garder les moutons.
Leah Kalanguka, 23 ans, s’est imposée samedi soir sur un podium à l’issue d’un traditionnel défilé devant 19 autres finalistes dans un concours de beauté désormais voué à promouvoir l’agriculture, qui l’a vu travailler dans un élevage de poulets et une champignonnière.
Une gageure pour des candidates venues pour la plupart de la capitale Kampala et peu en phase avec les campagnes ougandaises.
«Le secteur agricole présente de nombreuses opportunités d’emploi, donc je suis très reconnaissante de voir que le concours a évolué dans cette direction. Je souhaite vraiment une promotion de l’agriculture dans notre pays, parce qu’elle en constitue le socle», a déclaré la jeune femme, rayonnante après son élection, portant tiare argentée, robe dorée et l’écharpe de Miss Ouganda.
«Je suis trop heureuse, je ne m’y attendais vraiment pas», a ajouté cette étudiante en science et en informatique à Kampala, qui a gagné une voiture avec son prix.
Le concours de beauté, organisé depuis des années selon les critères habituels, était officiellement voué cette année à «promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes dans le milieu agricole», en partenariat avec l’armée, qui possède de vastes intérêts commerciaux dans ce secteur.
«Ces filles ont fait des expériences qui ont bouleversé leur vie, elles ont trouvé en elles-mêmes les compétences de métiers nouveaux, ce qui est très différente des précédentes éditions du concours», a expliqué l’organisateur, Joram Muzira.
«Nous nous sommes concentrés sur la création d’emplois plus que sur la célébration de la beauté», a-t-il ajouté.
L’économie ougandaise dépend principalement de l’agriculture.
Pour devenir Miss Ouganda, il faut traire les vaches et garder les moutons - Photo à titre d'illustration