Une maîtresse a laissé des indications après sa mort: sa chienne la suivre dans la tombe. En Suisse, l'euthanasie se pratique seulement en cas de force majeure.
Il existe des dernières volontés quelque peu étranges, quand elles ne sont pas sordides. Une chienne, Bela, est condamnée à l'euthanasie car sa maîtresse, décédée en novembre, l'a inscrit noir sur blanc dans son testament.
Amis des animaux sur le front
Absurde? Telle est la loi dans l'Etat de l'Indiana, aux Etats-Unis. La propriétaire, qui veut mélanger ses cendres à celle de son berger allemand, a le droit de vie de mort sur son animal, même s'il est en bonne santé, rapporte 20 Minuten.
En Suisse, les seuls cas où un animal peut-être euthanasié est lorsqu'il est souffrant, ou lorsqu'il présente un risque pour la population (errance, épizootie). Quant à la pratique du testament, le vétérinaire cantonale vaudois, Giovanni Peduto estime qu'il faut procéder à une appréciation de la situation: «Si l'animal est facilement replaçable, j'estime qu'il n'y a pas à l'euthanasier. Eventuellement s'il s'agit d'abréger son anxiété suite à la mort de son maître.» Il précise toutefois que son appréciation se fait en dehors des bases légales concernant les dernières volontés des défunts.
Aujourd'hui, la chienne attend dans un refuge, un peu son couloir de la mort. Le personnel de l'institution la décrit comme saine et aimante. Des familles se sont déjà annoncées pour adopter et épargner Bela. Mais l'espoir de sauver la pauvre bête est faible, il faut se conformer à la loi. Dura lex, sed lex.
Un chien condamné à l'euthanasie à cause d'un testament - Photo à titre d'illustration