Un paraplégique bordelais s’est fait dérober son scooter électrique, garé devant sa fenêtre rapporte ce mercredi Sud Ouest. Un malheur qui n'arrive pas seul, la mutuelle de la victime refusant de la dédommager.
Un geste lâche. Un homme paralysé des deux jambes depuis sa naissance s’est fait voler son scooter électrique à Pessac, dans la banlieue de Bordeaux. Selon Sud Ouest, le paraplégique avait laissé son engin à côté de sa fenêtre, le portail était resté ouvert suite à une défaillance technique.
Ce geste a des conséquences considérables sur la vie de la victime, il s’en servait pour se déplacer et être autonome. "Maintenant il me faut jongler avec le tram, les bus, me faire conduire… Ce qui me prenait une demi-heure nécessite trois fois plus de temps et c’est plus compliqué", a-t-il confié à Sud Ouest.
La mutuelle refuse de rembourser
L’engin qui a été dérobé est particulier, d’où son prix élevé de 5.600 euros : "C’est un modèle spécifique à quatre roues pour personnes à mobilité réduite. En plus, j’avais pris l’option bras de levage et plate-forme pour charger mon fauteuil manuel à l’arrière", a-t-il continué.
Pour obtenir son scooter, l’homme avait monté un dossier afin d’obtenir des aides des collectivités, une tâche qui lui avait pris près d’un an.
La mutuelle de la victime refuse de le dédommager. Son contrat dispose en effet d’une clause qui exclue les vols dans effraction.
Il doit attendre quatre ans pour obtenir un nouveau scooter
Afin d’obtenir un remboursement, l’homme mise sur la remise en question de cette clause : "Cela aurait pu aussi m’arriver dans la rue, le temps de faire une course. Car le véhicule ne pouvait pas entrer partout".
Si cette démarche n’aboutit à rien, l’utilisateur du scooter devra attendre quatre ans pour refaire une demande auprès des collectivités. Il ne possédait son engin que depuis quelques mois et avait utilisé ses droits quinquennaux pour se le procurer.
Un paraplégique se fait voler son scooter électrique - Photo à titre d'illustration