Un pirate tchèque condamné à 200.000 vues sur Youtube pour alléger sa peine

  • 27/11/2015
  • Source : 20minutes.fr
Sa peine se chiffre… en nombre de vues. Jakub F, un Tchèque condamné à trois ans de prison avec sursis pour avoir partagé illégalement des logiciels sur Internet, s’est en outre vu proposer un arrangement atypique pour alléger la somme que lui réclament les éditeurs concernés : se mettre en scène dans une vidéo anti-piratage diffusée sur Youtube et un site dédié, signale Slate.fr.



Le résultat, intitulé Ma vie de piraterie et visible ci-dessus, a déjà atteint près du double des 200.000 vues réclamées par la Business Software Alliance (BSA), une association qui regroupe de grands éditeurs de logiciels comme Microsoft ou Adobe.

Dans une mise en scène quelque peu dramatique, Jakub F, qui dit avoir fait appel à une agence professionnelle pour réaliser la vidéo, explique (en Tchèque), selon le site Torrentfreak : « J’ai dû lancer ce site car, pendant huit ans, j’ai partagé des logiciels partagés et je me suis fait attraper. Je pensais que je ne faisais rien de mal. Je pensais que cela ne faisait rien aux grosses entreprises. Je ne l’ai même pas fait pour l’argent, juste pour m’amuser. »

Microsoft réclame à lui seul 210.000 euros
Après son arrestation, le matériel de Jakub F a été confisqué et le pirate a été condamné en septembre à trois ans de prison avec sursis. Mais plusieurs sociétés comme Microsoft, HBO, Sony Music et 20th Century Fox lui réclament une somme conséquente, Microsoft demandant à lui seul 5,7 millions de couronnes tchèques (210.000 euros) pour le partage de copies piratées de Windows 7 et Windows 8, précise Torrentfreak. Selon le site, le tribunal a rejeté ces montants, mais les plaignants auraient trouvé cet arrangement avec le pirate repenti.

Les termes de l’accord sont néanmoins relativement flous sur ce que devra payer au final Jakub F, dont la vidéo a rempli les conditions fixées par la BSA. Les termes de l’accord, publiés par The Next Web, mentionnent « une petite part » de la somme demandée par les ayants droit. Comme le signale Slate.fr, le Tchèque pourrait bien être toujours redevable aux plaignants qui ne sont pas membre de la BSA.