Un voyageur transportait deux bras dans sa valise

  • 10/08/2017
  • Source : Autre Presse
Un voyageur a été interpellé par la police chinoise dans une gare routière après la découverte de deux bras dans son bagage, à la suite d'un contrôle de sécurité. Il devrait cependant s'en tirer sans poursuites judiciaires.

Le quinquagénaire s'apprêtait à embarquer la semaine dernière dans un autocar au départ de Duyun, une petite ville du Guizhou (sud-ouest de la Chine), lorsque les autorités locales ont fait cette macabre découverte, rapporte le quotidien régional Chongqing Chenbao. 

Membres de son frère
Arrêté par les forces de l'ordre et soupçonné de meurtre, l'homme a expliqué que les membres tronçonnés appartenaient à son frère, ce dernier ayant dû subir une amputation à la suite d'une électrocution accidentelle. Or, il est de tradition en Chine d'enterrer ou d'incinérer le corps d'un défunt dans son intégralité, avec les quatre membres au complet, afin de préserver son avenir dans l'au-delà. 

Remis en liberté
Le frère du voyageur l'avait donc chargé de transporter ses bras amputés dans leur village natal, afin qu'ils y soient conservés, dans la lointaine perspective de ses funérailles. La police a finalement remis l'homme en liberté, après s'être assuré de la véracité de ses explications auprès de l'établissement hospitalier. 

"Sanction administrative"
Contacté par l'AFP, un employé de la gare routière a confirmé l'incident dans ses grandes lignes. Un responsable du commissariat local a expliqué à l'AFP qu'il était fort improbable que ce "convoyeur de bras humains" soit visé par des poursuites judiciaires, mais qu'il pourrait encourir "une sanction administrative", ce qui consiste habituellement en une amende. 

Autorisations requises
D'après la presse chinoise, l'homme aurait pu trouver d'autres moyens de ramener au pays natal les bras amputés de son frère. Des autorisations peuvent ainsi être octroyées pour le transport d'organes et parties de corps humains, mais celui-ci est d'ordinaire prohibé dans les transports publics "par souci d'hygiène", selon le personnel de la gare cité par le journal.

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