Voici une affaire qui va certainement faire jaser. C'est une histoire de vol d'enfant qui a valu à une jeune dame, accusée, de passer plus de huit mois à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), avant d'être libérée suite à « un non lieu ».
Suivons cette affaire franchement renversante et digne d'un téléfilm. Selon nos sources, nous sommes le 27 avril 2015, et dame Koulaï Brigitte, ex-combattante, de retour d'une formation à Bondoukou, doit récupérer sa fillette (1 an 7 mois) qu'elle a confiée à une dame, exerçant au sein de la Cellule de coordination, de réinsertion et de suivi à Cocody). Enfant confiée à cette dame, dit-on, sur conseil du médecin de ladite structure.
Mais la joie d'une mère heureuse de retrouver son môme, après un long moment de séparation, va virer au cauchemar. C'est que Brigitte va s'entendre dire que sa fillette a été récupérée par ses vrais parents, qui disent l'avoir égarée à Adjamé. L'ex-combattante n'en croit pas ses yeux. De quoi parle-t-on, quand on avance cette thèse de prétendus « vrais parents ?». C'est la question qu'elle se pose.
Mais dame Koulaï Brigitte n'est pas au bout de ses surprises. De fait, alors qu'elle en est à comprendre ce qu'il se passe vraiment, que deux gendarmes se dressent devant elle. Ces derniers l'arrêtent et vont la boucler dans leur brigade, à Adjamé. Des soupçons de vol du bébé, dont elle réclame la maternité, pèsent sur elle. Comment ça ? Les gendarmes indiquent que sur le carnet de l'enfant, le nom de la mère est Fatoumata Camara et non Koulaï Brigitte.
Ce que l'accusée reconnaît mais note que le nom Fatoumata Camara est le sien également. Elle précise qu'il lui a été attribué, lors de sa reconversion à l'islam en Guinée. Ce, suite au mariage coutumier contracté avec le nommé Camara Aboubacar, militaire dans l'Armée guinéenne. Et de soutenir que c'est d'ailleurs de l'union avec ce soldat qu'elle a eu sa fillette.
Une fillette née le 4 octobre 2013 à Sigui, en Guinée, comme c'est du reste mentionné sur le carnet de l'enfant. Mais en dépit de tous ces éléments qu'elle avance pour se disculper, l'ex-combattante est déférée devant le parquet, au Plateau, pour vol d'enfant et placée sous mandat de dépôt. C'était le 4 mai 2015.
Mais quasiment un mois après, le jour de son procès, le tribunal choisit de transférer le dossier en instruction où il le confie au 5ème cabinet. Ici, on va de confrontation en confrontation entre Brigitte et ceux qui soutiennent être les parents biologiques de l'enfant, au centre du conflit. Finalement, tout cela dure huit bons mois au bout desquels Koulaï Brigitte est remise en liberté, pour non-lieu.
Elle croit alors son calvaire terminé et qu'elle va enfin jouir tranquillement de son bien, qu'est l'enfant. Que nenni ! En effet, à son grand étonnement, évoque-t-elle, la justice lui demande encore de prouver que l'enfant est bien le sien. Enfant censé être dans un orphelinat, en attendant le dénouement de l'affaire. Mais voilà qu'elle apprend que la fillette est plutôt aux mains de M. Ouattara, celui-là qui dit être le vrai père de la gosse.
A la suite de tout cela, l'ex-pensionnaire de la Maca est toute heureuse, à la suite d'une fouille de ses affaires, de retrouver un précieux document attestant de sa bonne foi. A savoir, la déclaration de naissance de son bébé, établie en Guinée.
La vérité en route…
Déterminée à faire manifester la vérité, elle fonce dans ce pays où elle explique (...) Lire La suite sur Linfodrome
Une ex-combattante accusée du vol d'un enfant dont elle dit être la mère - Photo à titre d'illustration