Une enfant de cinq ans scolarisée dans l'Alabama aux États-Unis a été forcée par son établissement à signer un "contrat de sécurité" dans lequel elle s'engage officiellement à ne pas intenter à ses jours ou ceux d'autrui.
La raison d'un tel accord écrit? La fillette aurait visé ses camarades avec une craie en imitant le bruit d'une arme. La mère de l'enfant est furieuse d'un tel traitement dans une école maternelle.
La mère, Rebecca, souhaite rester anonyme mais communique son écoeurement à la presse. "Ce n'est pas correct, elle n'a que cinq ans", s'insurge-t-elle. "Elle n'a jamais entendu et ne comprend pas la plupart des mots du contrat qu'elle a dû signer", poursuit-elle, choquée par les méthodes de l'école qui a par ailleurs voulu renvoyer la petite Elizabeth chez elle après l'incident.
La direction a appelé la mère de la petite fille: "Il m'ont dit qu'elle avait dessiné quelque chose qui ressemblait à une arme. Et d'après eux, elle aurait lancé une craie à un autre élève en disant 'Pan-pan'".
Alertés par son comportement, le corps enseignant aurait alors immédiatement fait passer à l'enfant un test pour évaluer ses tendances suicidaires. Parmi les points de cet interrogatoire, la question: "Es-tu dépressive?". Une notion que l'enfant n'est évidemment pas à même de comprendre.
Contrat suicide
La mère explique également, dans son témoignage, que la fillette de cinq ans a également été obligée de signer pour accord un contrat de sécurité où elle promet qu'elle ne se suicidera pas et ne tuera pas ses copains d'école ou ses professeurs.
"Pendant que je l'attendais encore dans le hall, ils ont forcé ma fille à signer un contrat sur le suicide et le meurtre", résume la mère. La loi est pourtant la même en Alabama que chez nous: un mineur d'âge n'est pas habilité à signer un quelconque contrat engageant sa responsabilité.
Rebecca a désormais l'intention que cet incident ne hante pas la suite de la scolarité de sa fille. Elle souhaite d'ailleurs que celui-ci soit rayé de son dossier scolaire. "Il doit bien y avoir d'autres manières de gérer cette situation.
Si tel est le protocole, alors il doit définitivement changer", conclut la mère estomaquée qui précise que depuis la signature dudit "contrat", la petite Elizabeth a demandé à ses parents ce qu'était le suicide. L'école, qui n'a pas souhaité répondre à la presse, conseille un suivi psychiatrique pour l'enfant, ce que Rebecca refuse catégoriquement.
Une fillette surveillée après s'être "servie d'une craie comme arme" - Photo à titre d'illustration