Bobby Bostic a été condamné à 241 années de prison par la Cour Suprême des Etats-Unis pour des braquages à main armée commis dans les années 90 à Saint-Louis, dans le Missouri.
Le 12 décembre 1995, l'accusé, âgé à l'époque de 16 ans, avait commis plusieurs braquages avec un complice âgé de 18 ans. Il avait tiré en direction d’une de ses victimes, qui n’avait été qu’éraflée par la balle.
Le duo avait aussi agressé une femme, dont ils avaient dérobé la voiture. Au total, Bobby Bostic s’est retrouvé inculpé de 18 infractions pénales, criminelles dans leur majorité.
A l'époque, la juge avait pris la décision de cumuler les peines et non de les confondre et l'avait condamné à 241 ans de prison. Plus tard, la magistrate avait admis que son verdict était disproportionné.
Dans son appel, Bobby Bostic demandait à être rejugé et à bénéficier du 8e amendement de la Constitution américaine qui bannit les «peines cruelles ou inhabituelles».
En 2010, la plus haute instance judiciaire des États-Unis a pourtant interdit l'emprisonnement à vie d'une personne mineure n'ayant pas commis d'homicide, ce qui est le cas de Bobby Bostic.
En 2012, la haute cour a étendu cette interdiction aux mineurs auteur d'un homicide, puis a jugé en 2016 que la mesure pouvait s'appliquer rétroactivement.
Pourquoi, dans ces conditions, Bobby Bostic, ne bénéficie-t-il pas de cette jurisprudence ? Car les procureurs du Missouri maintiennent, premièrement, qu'elle s'applique à un crime unique et, deuxièmement, que Bostic a été condamné à une très longue peine et non à la perpétuité.
Il pourra bénéficier d'une libération conditionnelle à l’âge de 112 ans.
USA : un ado de 16 ans condamné à 241 ans de prison pour des braquages - Photo à titre d'illustration