Un artiste australien habitué des performances mêlant nouvelles technologies et exploration du corps humain s'est fait pousser sur le bras une troisième «oreille».
L'artiste, connu sous le nom de Stelarc, a fait pousser une «oreille» sur son bras depuis une dizaine d'années. L'organe a été construit «en partie grâce à la chirurgie» qui lui a inséré une structure en biopolymère dans le bras et «en partie grâce à la culture cellulaire», a-t-il dit à la chaîne Channel Nine. Stelarc veut aujourd'hui y insérer un micro miniature connecté à Internet qui enregistrerait les bruits ambiants, de même qu'un GPS qui permettrait aux internautes de suivre ses déplacements. «De plus en plus, les gens deviennent des portails Internet», a-t-il dit à la Australian Broadcasting Corporation. «Imaginez que je puisse entendre avec les oreilles de quelqu'un à New York, imaginez qu'au même moment je puisse voir avec les yeux de quelqu'un à Londres», a-t-il dit.
Lorsque son «oreille» sera connectée, «il n'y aura pas d'interrupteur», a-t-il ajouté. «Si j'éteins mon modem chez moi ou si je suis quelque part ou il n'y a pas de wi-fi, peut-être que je serais déconnecté mais l'idée c'est que l'oreille reste en ligne à tout moment». Stelarc, directeur du laboratoire des anatomies alternatives à l'Université de Curtin dans l’État d'Australie occidentale, a déjà créé un exosquelette, s'est déjà inséré une sculpture dans l'estomac et a utilisé un troisième bras robotisé pour écrire. L'idée de se faire pousser une «oreille» sur le bras lui est venue en 1996 et le projet a commencé à être mis en œuvre une dizaine d'années plus tard. «Dans de précédentes performances, j'ai utilisé une troisième main, un robot à six jambes. Une oreille en plus, c'était comme une progression naturelle», a-t-il dit à Channel Nine.
(Vidéo) Une oreille sur le bras pour la connecter au Net - Photo à titre d'illustration