D’après les témoignages recueillis auprès de quelques témoins sur place, c’est aux environs de 11 h que les premières flammes se sont déclenchées dans la cour de l’unité industrielle de bois. En un temps record, le feu s’est vite propagé jusqu’atteindre le parc à bois, puis deux bâtiments de l’usine abritant les bureaux de la scierie. Il s'en est fallu de peu pour que l'incendie atteigne l'administration centrale.
La voie internationale reliant Gagnoa à San Pedro est restée bloquée pendant plus de 02 h par les forces de l’ordre à cause de l’intensité de la chaleur qui se dégageait. Mais surtout des risques qu’encouraient les véhicules face à la pression du brasier qui tentait de gagner l’autre côté de la route. « Lorsque nous avons vu les flammes d’une certaine hauteur à la Cib, nous avons pris peur et nous avons commencé à faire nos bagages. Dans la précipitation, nous avons pris le chemin des broussailles pour nous retrouver sur la grande voie. Nous avons vu les voitures sortir précipitamment de l’usine », nous a informé un habitant du village jouxtant l’industrie.
La bataille pour venir à bout de la fureur des flammes n’a pas été chose facile pour les soldats de feu onusiens et ivoiriens, précisément ceux de l’Office national de la protection civile (Onpc) basés à Gagnoa depuis le 29 décembre 2014. Ces derniers, sans équipement, pour certains et sans tenue de service pour d'autres, se battaient contre le feu au péril de leur vie, au côté de leurs frères d’armes du contingent nigérien de l'Onuci. Ces derniers, à l’aide de 02 véhicules-citernes, ont tenté en vain d’empêcher la progression du feu. Malheureusement, l’un de ces camions-citernes de l’Onuci qui a vu son moteur caler du fait d’une (...)
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Violent vent de l'harmattan: Une partie de la scierie Cib part en fumée - Photo à titre d'illustration