La date du 19 septembre 2002 constitue une tâche noire dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens ont été réveillés, ce jour-là, par les coups de canon, de violents tirs à l’arme lourde occasionnant un bain de sang. La barbarie avait éclaté dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002.
Cela fait exactement 12 ans que les ennemis de la démocratie et de la paix ont endeuillé le pays. Lourdement armés après une préparation au Burkina Faso, des rebelles ont attaqué la Côte d’Ivoire. Ils ont tenté un coup d’Etat sanguinaire qui, faute de succès, s’est transformé en une rébellion armée. Ils ont tué le ministre de l’Intérieur, Me Emile Boga Doudou, fidèle compagnon du président Gbagbo.
Ils ont également ont tué les colonels Dali Oblé, Dagrou Loula, Yodé Gnoléba ainsi que le célèbre artiste -musicien Marcellin Yacé. Le général Robert Guéi et son épouse Rose ont été massacrés. Baptisés Mpci, Mpigo, Mjp et après « Forces nouvelles », ces rebelles ont fait de Bouaké, leur base. Coupant ainsi le pays en deux en respectant le tracé qu’avait annoncé auparavant le quotidien proche du Rdr, Le Patriote.
Qui est derrière cette rébellion armée ? C’est le chef rebelle Koné Zakaria qui révèle en 2003 au cours d’un meeting à Odienné qu’ils ont pris les armes pour Alassane Dramane Ouattara. Il a été plus explicite en soulignant que M. Ouattara leur versait régulièrement de l’argent pour les motiver à mener cette rébellion armée. La révélation est de taille et tout s’est confirmé par le lien très fort entre Ouattara et les rebelles conduits par Guillaume Soro Kigbafori.
Qui ont repris du service après les élections de 2010 émaillées de fraude perpétrées par Alassane Dramane Ouattara. Imposé par l’armée française et l’Onuci à la tête de la Côte d’Ivoire, suite au renversement du président Gbagbo, le 11 avril 2011, Alassane Ouattara récompense ses rebelles en les mettant à la tête de structures dans l’armée et l’administration publique. Et depuis, le pays est dans l’incertitude.
Benjamin KORé
Photo à titre d'illustration