Le 1er Festival de danse brésilienne Capoeira aura lieu samedi prochain à Abidjan, à l’école de Capoeira, aux II Plateaux. Les grands maîtres venus du Brésil, du Benin, du Togo, du Sénégal et de Côte d’Ivoire se retrouveront autour de cet art qui est un mélange de danse, d’art de combat et de jeu, a indiqué maître Kablan Marcia Lucia, responsable de l’école Capoeira des II-Plateaux, au cours d’une conférence de presse.
«La Capoeira est un art martial confondu à la danse né au Brésil dans la terreur et l’oppression de l’esclavagisme des Africains par les Portugais. Mélange de combat, de danse et de jeu qui se pratique au rythme des percussions, elle est l’art de lutter en dansant et de danser en luttant», a-t-elle précisé, avant de dérouler le programme du festival.
La journée de samedi prochain, a-t-elle assuré, sera essentiellement consacrée à un passage de grade de 100 élèves, suivi d’un cocktail dinatoire. Au même moment, un spectacle sera donné à Yamoussoukro. La veille, une ronde sera organisée au Centre Sante Tereze de l’Enfant Jésus de Port-Bouet.
La ronde sera poursuivie, le lundi qui suit, à Grand-Bassam. «L’idée est de rassembler, durant une semaine, les grands maîtres et les pratiquants de Capoeira du monde entier dans différentes villes de Côte d’Ivoire pour communier en terre africaine, source de cet art séculaire», a-t-elle ajouté.
Pour sa part, Denise Viera de l’ambassade du Brésil, a invité à soutenir cet art, précisant qu’il est «une intelligence africaine pour résister à l’oppression» qui n’a tout à fait pas disparu en Afrique.
La Capoeira a fait ses premiers pas en Côte d’Ivoire en 2002.
Bruno KOUADIO
1er Festival international de danse Capoeira: Les fils d’esclaves refont «le combat» en Afrique - Photo à titre d'illustration