Yamoussoukro, Quelque 400 millions d'Africains au sud du Sahara n'ont toujours pas accès à l'eau potable sur une estimation à l'échelle mondiale de 800 millions de personnes privées de cette denrée, selon le sous-directeur de l'Unesco chargé des relations extérieures et de l'information publique, Eric Falt, qui l'a relevé, mercredi à Yamoussoukro, à l'ouverture du deuxième forum international sur ''l'accès à l'eau potable pour tous''.
'' Des milliards de personnes sont confrontées à la pénurie d'eau et de sa mauvaise qualité'', a fait savoir M. Falt, précisant que 80 % de ces hommes et femmes résident dans la zone où la sécurité de l'eau est un risque. Il a ajouté que ''seulement 31 % de la population utilisent des installations sanitaires améliorées'' et que 90% des eaux usées sont rejetés dans la nature, sans traitement.
Selon lui, les conséquences sur la santé et le développement économique sont "lourdes", car "120 000 enfants meurent chaque mois faute d'eau potable''. Les effets des "changements climatiques aggravent" cette situation, a par ailleurs expliqué l'expert de l'Unesco.
Eric Falt a souligné que ''l'eau est au monde ce que le sang est au corps''. Il a donc souhaité que les conclusions du forum international de Yamoussoukro, le premier du genre en Afrique, aboutissent à des propositions qui permettront à un plus grand nombre de personnes d'accéder à l'eau potable.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 80 % de toutes les maladies sur terre ont une relation directe avec l’eau, tuant 3,4 millions de personnes par an. 60% des maladies infantiles, toujours selon l'OMS, sont liées à l'eau malsaine.
"L'accès à l'eau en Afrique, situation et perspectives, la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), l'eau et la santé en Afrique, le rôle des populations dans la gestion de l'eau, l'eau pour la paix" sont, entre autres, les sous-thèmes qui sont débattus lors de ce forum qui s'achève jeudi.
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Photo à titre d'illustration