Deux jours après l’évasion rocambolesque du Parquet où 20 personnes (10 déférées et 10 détenues selon le Procureur de la République) se sont soustraites, le Palais de Justice d’Abidjan-Plateau est, désormais, sous haute surveillance policière.
‘’Depuis mardi (ndlr : jour de l’évasion), le Palais de justice du Plateau présente un décor inhabituel avec un dispositif sécuritaire renforcé’’, commente Evariste Néanh qui tient une cabine téléphonique en face du Temple de Thémis.
De nombreux éléments de différentes unités d’intervention de la police, puissamment armés, sont visibles, dans le périmètre du Palais de justice.
La Brigade anti-émeute (BAE) avec cinq cargos, le Groupe mobile d’intervention (GMI) ainsi que des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) ont pris position au centimètre près autour du Palais.
Très excités, l’air pas à la fête, ils filtrent les entrées et sorties des lieux en procédant à des fouilles systématiques de tous les véhicules et aux palpations corporelles de ceux qui entrent dans l’enceinte du palais de justice.
Les éléments de la Force de recherche et d’assistance de police (FRAP), eux, s’adonnent à des patrouilles motorisées autour du Temple de Thémis.
A l’intérieur, notamment, au poste de police du Parquet, le nombre d’agents de police après la révocation de ceux qui étaient de faction lors de l’évasion, a doublé voire triplé, assure un officier de police.
‘’Malgré les dispositions prises la dernière fois, vous avez vu ce qui s’est passé. Donc, nous allons redoubler de vigilance pour parer à toute éventualité’’, souligne-t-il sous le couvert de l’anonymat.
Le Palais de justice qui a essuyé, mardi, une spectaculaire évasion ressemble à une citadelle imprenable vu le nombre et la qualité des forces de l’ordre déployées pour prévenir de toute intrusion.
48 h après l’évasion du Parquet, le palais de justice d’Abidjan sous haute surveillance policière