Le Président Alassane Ouattara avait très clairement planté le décor lors de son discours à la cérémonie d’ouverture de la 8e conférence au sommet du Tac.
Cette rencontre devrait permettre de se pencher sur les raisons qui n’ont pas permis aux projets arrêtés lors du précédent sommet de connaître une évolution, déplorant au passage la lenteur et le non démarrage de certains chantiers. C’est d’ailleurs pourquoi il s’était dit convaincu que leurs échanges d’hier permettraient d’aller de l’avant dans la concrétisation de ces importants projets.
Chose dite, chose faite, pourrait-on dire. Car, que ce soient la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao au Niger, la matérialisation de la frontière ainsi que la gestion des ex-occupants du Mont Péko, comme l’indiquent le communiqué final qui a sanctionné cette 8e conférence, ces questions ont été traitées et bien traitées.
Mais ce n’est pas tout, comme l’a également souhaité le Chef de l’Etat ivoirien, la lutte contre l’orpaillage clandestin, « qui nécessite des efforts coordonnés en vue de venir à bout de cette activité dévastatrice aussi bien pour nos économies que pour l’environnement et la santé de nos populations », a fait l’objet d’une signature d’accord entre les gouvernements ivoirien et burkinabé.
Tout comme les sujets sur la sécurité, la lutte contre le terrorisme, la migration et la traite des enfants pour lesquels les deux parties ont pris des engagements à travers le renforcement des dispositifs nationaux et multinationaux et la signature d’accords à la faveur du sommet.
Une autre source de satisfaction d’autant que, comme l’a relevé le Président Ouattara, ces questions sont des « conditions préalables à la bonne exécution de nos projets communs. » C’est d’ailleurs pourquoi il s’est félicité que ces sujets aient été abordés avec « courage et détermination. »
Cependant, tout en se réjouissant des progrès réalisés, le Chef de l’Etat ivoirien a invité les deux gouvernements « à redoubler d’effort en vue de traduire en réalisations concrètes les décisions et recommandations prises lors du sommet, notre objectif étant l’éradication de la pauvreté et le développement durable pour le bien-être de nos populations. »
D’ailleurs, le Président de la République de Côte d’Ivoire n’a pas manqué d’indiquer qu’il suivra personnellement leur exécution d’autant que l’intégration dans notre sous-région est, selon lui, quelque chose d’essentiel.
Au total, on peut dire que cette 8e conférence, qui a donné lieu à de fructueux échanges sur des problématiques d’intérêt commun, a permis de « corriger les insuffisances et d’examiner de nouveaux domaines de coopération » pour le bonheur des peuples ivoirien et burkinabè.
AMEDEE ASSI
8e TAC à Ouagadougou: La satisfaction du Président Ouattara