La Première ministre britannique a dévoilé jeudi une partie de son plan de sortie de l'Union européenne. Elle a notamment assuré que les Européens vivant au Royaume-Uni n'auraient pas à partir. "Un bon début", pour Angela Merkel.
Pour la première fois, Theresa May a présenté jeudi 22 juin, devant ses partenaires européens, une partie de son plan pour le Brexit. La Première ministre britannique a notamment évoqué la situation des européens vivant au Royaume-Uni.
La dirigeante conservatrice, empêtrée dans les difficultés internes [depuis les élections législatives anticipées : son parti n'est plus majoritaire] s'engage clairement à ce qu'il ne soit demandé "à aucun citoyen de l'UE qui se trouve actuellement au Royaume-Uni, de façon légale, de quitter" le pays. Et "tous les citoyens de l'UE se trouvant légalement ici, au moment où le Royaume-Uni part, auront la possibilité de régulariser leur statut pour rester dans le pays", a-t-elle ajouté, selon une source gouvernementale britannique.
Une décision que la chancelière allemande Angela Merkel a qualifiée jeudi soir de "bon début". "Bien sûr, il reste encore beaucoup, beaucoup d'autres questions", a ajouté la chancelière. "Pour moi, façonner l'avenir à 27 membres est prioritaire par rapport à la question des négociations avec la Grande-Bretagne sur sa sortie", avait prévenu Angela Merkel avant d'entendre les propositions de son homologue britannique.
Un groupe de pression représentant les immigrés européens au Royaume-Uni, appelé "the3million", s'est au contraire indigné d'une proposition "pathétique" qui n'offre "aucune garantie à vie" de leurs droits.
Regain de confiance
Malgré ces divergences, la croissance économique dans tous les États membres, recul du chômage, accord sur la dette grecque et récentes défaites électorales des europhobes semblent avoir requinqué une UE morose.
Ce regain de confiance est illustré pour Bruxelles par le nouveau président français Emmanuel Macron, qui assistait à son premier sommet européen. Le président a notamment indiqué qu'il préparait "une nouvelle feuille de route" avec l'Allemagne "sur les changements indispensables de l'UE et de la zone euro", qui comprendra "des conclusions concrètes".
Preuve de leur unité, selon eux, les 27 sont tombés d'accord jeudi dans un dossier potentiellement conflictuel : la procédure de sélection des villes qui accueilleront après le Brexit l'Autorité bancaire, d'une part et l'Agence des médicaments européennes, d'autre part.
Les villes candidates se bousculent pour accueillir ces deux agences de l'UE installées à Londres, leurs centaines d'employés et leurs familles, avec toutes les retombées économiques associées.
Avec AFP
© Christophe Licoppe, Pool, AFP | Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May, à Bruxelles, le 22 juin 2017.