Étages éventrés, maisons partiellement ou totalement détruites, tas de gravats, tel est le constat fait au quartier "Divo" de la commune de Koumassi qui subit un déguerpissement sans précédent.
La mairie et l'Office National de l'Assainissement et du Drainage (ONAD) et Sodeci Assainissement ont décidé, depuis le 28 septembre dernier, d'utiliser la grosse artillerie pour libérer les canalisations sur lesquelles des maisons ont été bâties au fil des années.
Plusieurs villas, étages et commerces situés au quartier Sopim et dont les modifications ont débordé sur le grand caniveau du secteur ont été détruits.
Le décès accidentel de deux éboueurs qui tentaient de déboucher des regards bouchés du coin aurait davantage contribué à mettre le plus rapidement possible cette opération en œuvre.
Un habitant du quartier qui a eu sa terrasse détruite assure que les papiers de déguerpissement ou de réaménagement selon la position par rapport à la route ont été distribués depuis un peu plus de deux ans.
Information confirmée par quelques propriétaires et riverains concernés par ce déguerpissement qui reconnaissent avoir reçu des mises en demeures quand d’autres soutiennent n’avoir été informés que le dimanche 25 septembre dernier.
Certains propriétaires ou locataires avaient alors pris des dispositions en retraçant les limites de leurs maisons.
Selon Guy Charles Wayoro, directeur de cabinet du maire N’dohi, la mairie avait pris le soin d’informer depuis plus d’un mois les concernés.
Toutefois, a-t-il précisé, dans le courrier ayant pour objet ‘’Travaux de curage en prélude à la saison des pluies’’ adressé à la mairie de Koumassi par l’Onad en février dernier, il n’avait pas été fait cas des habitations et commerces situés au niveau de de la continuité du quartier Divo.
Avec le début effectif des travaux de démolition, des propriétaires d'immeubles ont préféré éventrer eux mêmes leurs battisses pour éviter que les bulldozers ne les détruisent totalement.
Il s'agit de rester juste à la limite réglementaire qui est distinctive grâce à une flèche rouge indiquant la limite à ne pas franchir.
Notons que la commune est réputée pour son incapacité à évacuer les eaux de pluies du fait de canalisations bouchées par les déchets ou de constructions anarchiques, ce qui provoque constamment des inondations dans certains sous-quartiers et dégrade considérablement la qualité de la voirie.
Ahopol
Photo:Ahopol