La Directrice générale adjointe d’AFRINIC (African Network Information Center), Anne-Rachel Inne a confié lundi à l’APA à Abidjan qu’à peine 10% de la population africaine ont accès à Internet, en marge de la 19è conférence statutaire de ladite société.
" Il n'y a que 40% de la population mondiale qui est connectée. En Afrique, on est à peine 10% de 1,2 milliard", a déclaré la directrice des opérations de la société qui est le registre régional de l'Internet en Afrique. Cette 19è réunion d' AFRINIC planche ainsi sur la question des infrastructures adéquates pour un Internet plus résilient et sécurisé en Afrique. Rythmées par des panels, ateliers et expositions, ces assises doivent à terme émettre des recommandations relatives à la gouvernance par Internet.
Au cours d'un panel, Ibrahima Guimba Saïdou, issu de la société SES (opérateur de systèmes de satellite), a soutenu que pour permettre aux masses d'accéder à Internet et à coût raisonnable, l'option satellitaire serait plus idoine, et mieux par rapport aux fibres optiques. Les échanges à cette conférence permettent non seulement d'informer les participants sur les activités d'AFRINIC, mais au-delà, regrouper les idées dont devront se prémunir les africains lors des débats mondiaux sur la gouvernance de l'Internet.
"Nous ne voulons plus être seulement des consommateurs, mais nous voulons être des acteurs" dans cette gouvernance, a déclaré Mme Inne. "Nous voulons que notre voix compte pendant les prises de décisions sur l'Internet" a-t-elle revendiqué en substance. Anne-Rachel Inne a également émis le vœu que "l'internet de demain prenne en compte ce que nous les africains, nous voulons, c'est-à-dire un développement équilibré, à coût optimal pour nos populations, avec des contenus qui sont propres et importants pour nos populations et probablement dans nos langues" a-t-elle conclu.
La 19e conférence statutaire d'AFRINIC, se tient du 23 au 29 novembre dans un hôtel d'Abidjan et environ 200 participants y sont attendus pour réfléchir sur le thème d'une “Infrastructure pour un Internet plus résilient et sécurisé en Afrique ".
Cette réunion offre, à toute la communauté Internet, une plateforme dédiée aux échanges portant sur des sujets tels que la gestion des ressources IP, la transition vers IPv6, la surveillance et la gestion des réseaux et la cyber sécurité ainsi que les meilleures pratiques autour des politiques de la gestion des ressources Internet et de leur gouvernance en général.
À peine 10% de la population africaine ont accès à Internet, selon AFRINIC. - Photo à titre d'illustration