Le stade de l’école primaire d’Akakro a abrité un culte œcuménique, le dimanche 15 septembre 2013. Dans son mot de bienvenue à Pascal Affi N’guessan à Akakro, son village maternel, le père Kouassi Koffi Fofié Paul, curé de la paroisse de Bongouanou-Habitat, a choisi un passage tiré du livre de l’Apocalypse pour dire merci à Dieu et à tous ceux qui ont favorisé la libération du président du FPI. "Il faut que tous les autres prisonniers politiques soient libérés pour la gloire de Dieu. La Côte d’Ivoire doit se reconstruire et le pardon est la seule condition pour y parvenir", a dit le prélat. Le révérend-pasteur Georges Béhi de l’Eglise Méthodiste de Bongouanou, qui compte Affi N’guessan parmi ses fidèles, a axé son sermon sur le chapitre 16 des Actes des apôtres. Ce passage qui explique l’histoire de Paul et Silas, deux serviteurs de Dieu libérés de leur prison par Dieu.
"A l’image de Paul et Silas qui ont changé l’identité de leur geôlier qui n’était pas libre parce qu’il n’avait pas le Seigneur avec lui, nous prions tous aujourd’hui pour que Dieu change l’identité de notre frère Pascal Affi N’guessan. Pardonnons dans cette nation, libérons tous les prisonniers pour une réconciliation vraie et Dieu est capable de nous l’imposer", a insisté le révérend-pasteur Béhi. Affi N’guessan a remercié les fidèles chrétiens et invité les populations de son village maternel à avoir foi en Dieu. Ce message était particulièrement adressé à la famille de l’ex-directeur du Bureau national d’études techniques et de développent (BNETD), Jacob Ahoua Don Mello. "Je demande à Pierre et à sa famille de prendre courage parce que Jacob n’est pas là. Il est en exil pour les mêmes raisons qui m’ont envoyés en prison.
Mais si je suis sorti de prison c’est que Jacob reviendra parmi nous. Ce que nous venons de faire n’est que le début d’une série de louanges à la gloire de Dieu", a indiqué Affi N’guessan. Pour la journée du lundi 16 septembre 2013, le président du FPI a effectué une série de visites à ses amis et parents de Tanosso, N’zuékokoré et Bongouanou, où certains fils de la région ont vu leurs biens saccagés pendant la crise postélectorale. Il s’agit, entre autres, du colonel Amalaman Gilbert, son conseiller spécial et Jean Allou, l’ex-maire de Bongouanou.
A chacune de ces étapes, le président du FPI a dit merci aux populations pour la chaleur de l’affection qu’elles lui portent. "Personne ne peut briser les liens du sang et si je suis sorti de prison, c’est grâce à votre soutien", a noté Affi N’guessan. "Depuis que nous avons commencé à faire la politique, combien de fois on vous a demandé de brûler les maisons et les plantations des gens ? Est-ce que c’est comme ça qu’on gère un pays ? Vous avez vécu cela, mais Dieu va vous bénir. N’ayez aucune haine ni rancune parce que dans le monde que Dieu a créé, il y a le bien et le mal.
Il y a toujours quelqu’un pour construire ce que quelqu’un d’autre a détruit et c’est ce que nous sommes venus faire. Des gens s’étonnent parce que j’ai entamé une tournée dès que je suis sorti de prison. Mais c’est Dieu qui m’a envoyé", a ajouté le président du FPI. Le président du FPI a également fustigé les voyages du Président Ouattara, dont le 77ème voyage a eu lieu le vendredi dernier. "C’est lui qui voyage seulement, il dit que les Chinois, les Américains sont ses amis, mais est-ce que vous le connaissez ici ?", a dit Affi N’guessan.
A propos du 77ème voyage du chef de l’Etat / Affi N’Guessan aux populations d’Akakro : «Ouattara voyage seulement, il dit que les Chinois, les Américains sont ses amis, mais est-ce que vous le connaissez ici ?» - Photo à titre d'illustration