A travers une lettre ouverte adressée au représentant chargé des droits de l’homme de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, le porte-parole du comité National de sensibilisation et de Moralisation des ex-combattants, Samba Koné, invite les Nations Unies à de prises de réelles sanctions contre les auteurs de violations contre les droits humains en Côte d’Ivoire.
Objet: Interpellation
Excellence,
Réaffirmant notre engagement actif dans le cadre de l’instauration d’un processus démocratique durable, de lutte contre l’impunité et de l’unité de notre pays, la Côte d’Ivoire.
Confiant du rôle important de tous les jeunes africains à vouloir renouer courageusement avec la stabilité économique, sociale, politique et culturelle à l’instar des différents pays occidentaux, dont les principes fondamentaux sont essentiellement basés sur la liberté, la justice et l’égalité.
Tout en saluant votre engagement dans ce sens, nous sollicitons votre intervention personnelle aux cotés des populations ivoiriennes afin que puissent prendre fin définitivement l’injustice, l’impunité et le manque de justice équitable dans notre pays.
Car nous constatons que le gouvernement ne veut pas mettre en œuvre cette feuille de route essentielle pour une stabilité durable dans notre pays.
En conséquent nous vous prions de bien vouloir saisir le Conseil de Sécurité de l’ONU en vue de la prise des sanctions immédiates à l’encontre des personnes accusées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dont les auteurs de fait sont connus dans vos différents rapports.
Excellence,
En agissant ainsi, vous aurez contribué à l’instauration d’un Etat de droit durable sans distinction de race, d’ethnie ou de religion afin que nous ne soyons pas obligés de nous engager dans des épreuves de force si cela doit continuer ainsi dans l’intérêt des victimes et du respect du droit international.
Excellence,
Reconnaissant le rôle primordial de la Cote d’Ivoire en Afrique de l’ouest, soutenir l’impunité aurait de graves conséquences pour la sous-région.
soro rebellioAinsi nous demandons au gouvernement ;
1)De révoquer immédiatement de leur fonction toutes les personnes accusées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité suite à la récente déclaration conjointe du Président français et ivoirien sur sujet.
2) La fin immédiate de la destruction des quartiers dites précaires car cette mesure ne prévoit ni moyen de compensation ni sites de recasements. Par conséquent ces faits relèves d’un cas très graves de crimes contre l’humanité dont le gouvernement devra assumer toutes les conséquences.
3) De bien vouloir définir ses intentions sur le cas des personnes emprisonnées depuis la fin de crise post-électorale.
4)De procéder aux démantèlements et aux désarmements des DOZOS.
5) De mettre fin aux rackets et autres barrages intempestifs sur toute l’étendue du territoire National.
Fait à Abidjan, le 29/07/2014
M Samba Koné
Porte-Parole du comité National de
sensibilisation et de Moralisation
Photo à titre d'illustration