Aboisso: Ce que prévoit l’Addr pour les ex-combattants invalides

  • 19/11/2013
  • Source : Soir Info
Le Colonel Bamba Sinima, consultant auprès de l’Autorité du Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion (Addr), a effectué une visite de travail le jeudi 14 novembre 2013, à Aboisso.

Face à un auditoire constitué de chefs de corps de la police, la gendarmerie et les Frci ; ainsi que les responsables des services publics et autres Ong, l’envoyé de l’Addr a indiqué que depuis mars 2013, sa mission à « but humanitaire », a débuté dans l’ouest du pays. Avec comme feuille de route spécifique : l’identification et la validation des listes des ex-combattants blessés et mutilés de guerre, atteints d’un handicap invalidant.
 
Raison pour laquelle l’ex-cadre militaire des anciennes Forces armées des Forces nouvelles a lancé un appel aux concernés pour qui l’Etat envisage des solutions. « Certes, pendant le conflit armé, Aboisso n’a pas connu de combats, mais c’est possible que des jeunes d’ici aient été en contact avec des groupes armés à Abidjan et Dabou. Et donc portent en eux les stigmates de la guerre. Nous leur demandons de se signaler(…), surtout de ne pas écouter les esprits malins qui croient que c’est une enquête pour repérer ceux qui se sont battus (…) Le plus pressant est de se faire connaître afin que lorsque les décisions gouvernementales de prise en charge vont voir le jour, ils n’aient pas à regretter de n’avoir pas été profilés », a-t-il expliqué.
 
En sus, retraçant les atrocités de la guerre, l’officier supérieur à la retraite a témoigné qu’à la suite des affrontements armés certains soldats perdent la vue ou la mémoire. D’autres voient leur véhicule explosé par une roquette. Il y a également ceux qui demeurent avec des balles longtemps dans l’organisme ou deviennent des malades mentaux. « Nous avons pour vocation de les conduire dans les centres indiqués pour leur traitement », a notifié le Col-major Bamba Sinima. Bien avant de dérouler ce volet important de sa feuille de route, l’orateur a fait la genèse des structures de désarmement et de réinsertion, consécutivement aux accords de Marcoussis et de Ouaga.
 
Des avancées, tout comme les couacs dans le processus de désarmement, il a instruit l’assistance. Comme recommandation pressante, l’Addr exhorte tous les individus non autorisés à disposer d’une arme à feu de la déposer dans les bureaux régionaux ou départementaux ouverts à cet effet. Intervenant, Mme Trazié, sous-préfet d’Ayamé, a, au nom du préfet d’Aboisso salué l’initiative évoquée plus haut.
 
J.Bédel (Sud-Comoé)