Accès à l'eau potable/Patrick Achi : "Il nous faut apporter des réponses hardies aux questions des ODD"

  • 18/10/2016
  • Source : Lebabi.net
Le gouvernement, en plus du Projet de Renaissance des Infrastructures de Côte d'Ivoire (PRICI), est en train de mettre en place un dispositif pour réduire le gap en matière d'adduction en eau potable.

Le secteur de l'eau potable, en Côte d'Ivoire, ne dispose pas, à ce jour, de document de référence. Le pays qui aspire à l'émergence à l'horizon 2020 avance sans une politique cohérente en matière d'hydraulique humaine. Après une étude diagnostic commanditée, l'année dernière, par l'Union Européenne, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Hydraulique et Assainissement pour le Millénaire (PHAM), l'urgence a été signalée.

 

Le gouvernement, en plus du Projet de Renaissance des Infrastructures de Côte d'Ivoire (PRICI), est en train de mettre en place un dispositif pour réduire le gap. C'est dans ce contexte que le ministère des Infrastructures Economiques a organisé, hier, aux II Plateaux Les Vallons, un ''Atelier national de validation des projets de document de politique sectorielle de l'eau potable en Côte d'Ivoire et de Stratégie nationale de gestion et de maintenance des infrastructures d'eau potable en milieu rural".

 

Selon Patrick Achi, ministre des Infrastructures Economiques, cet atelier marque le début de la mise en place d'un cadre légal et institutionnel pour résoudre durablement la question de l'eau potable.

 

"Il nous faut apporter des réponses hardies aux questions des ODD (Ndlr, Objectifs de Développement Durable) et particulièrement en ce qui concerne l'accès à l'eau potable", a-t-il souligné. Avant de dénoncer quelques imperfections du partenariat en faveur du développement : "Toute les vérités doivent être dites dans le cadre de ces réflexions (...) Nous avons constaté que le transfert de technologie a été souvent effectué sans être accompagné de transfert de compétence''.

 

A en croire Patrick Achi, cet atelier est très important pour la Côte d'Ivoire dans la mesure où ''les bailleurs tiennent à l'existence d'un document de politique sectorielle''. Ce séminaire qui réunit les acteurs du service public de l'eau potable, la Société Civile, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers; ainsi que les experts, permettra de clarifier les rôles des différents intervenants au projet PHAM.

 

Daniela Rofi, représentant l'Union Européenne (UE), a salué les efforts de la Côte d'Ivoire tout en promettant que l'appui de l'institution à travers le projet PHAM va se pérenniser. Selon elle, une enveloppe de 25 millions d'euros a été mobilisé par l'UE dans le cadre de cet appui institutionnel au secteur de l'hydraulique et l'assainissement. "C'est le signe d'un processus qui est en cours et qui va dans la bonne direction. Nous devons travailler de sorte à rendre cohérents nos efforts", a indiqué Daniela Rofi.

 

Avant d'ajouter qu'environ 100 systèmes d'hydraulique villageoise améliorée ont été mis en place par l'UE dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD), en Côte d'Ivoire. "Nous comptons sur l'engagement continu des autorités afin de poursuivre les actions entamées en Côte d'Ivoire", a-t-elle insisté.

Ben Ayoub