A partir de ce jeudi 24 octobre, démarre à Yamoussoukro, la semaine du Système des agences des Nations unies en Côte d’Ivoire. En prélude à ces festivités dont le thème est intitulé «Les Nations unies et les enjeux du développement en Côte d’Ivoire», un petit-déjeuner de presse a été organisé sur la question, le mardi 22 octobre dernier, à Abidjan.
Cette rencontre animée par Ndolamb Ngokwey, le Coordonnateur résident des activités opérationnelles des Nations unies, a permis de faire le point de l’apport de ces agences en Côte d’Ivoire. Les quatorze agences résidentes des Nations unies, les deux institutions de Bretton Woods, ainsi que les sept agences non résidentes sur le territoire ivoirien ont, selon Ndolamb Ngokwey, un rôle commun.
Celui d’aider le pays dans plusieurs domaines, dont la gouvernance institutionnelle, la Sécurité, la Santé, l’Education, la création de revenus, la relance du développement… Selon lui, plusieurs actions ont été menées dans divers domaines, notamment la consolidation de la paix, l’accompagnement de la Côte d’Ivoire dans son Plan national de développement (Pnd) et plusieurs autres aspects. Cependant, a-t-il dit, beaucoup restent à faire. Principalement dans le domaine de la santé. En effet, explique le Coordonnateur résident des activités opérationnelles des Nations unies en Côte d’Ivoire, 600 femmes meurent chaque jour en Côte d’Ivoire des suites d’accouchement. «C’est trop», affirme l’Expert.
Il explique que la lutte contre la mortalité fait partie des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), que les Nations unies veulent atteindre d’ici 2015. Malheureusement, explique-t-il, la Côte d’Ivoire ne pourra pas être au rendez-vous. Il précise que le pays faisait partie des pays inscrits sur la liste des Nations unies pour l’atteinte de ces Objectifs du millénaire pour le développement.
Mais, à quelques 24 mois de ce rendez-vous, cet espoir est en train de se ruiner. Autre facteur négatif qui plombe le pays à atteindre ce rendez-vous est la grande pauvreté qui touche les Ivoiriens. «Plus de la moitié de la population ivoirienne est pauvre. Cette pauvreté touche essentiellement la zone rurale, notamment au Nord, au Centre et l’Ouest», précise le Coordonnateur résident.
Le développement humain demeure aussi un élément défavorisant dans l’atteinte des Omd, ainsi que l’iniquité d’une croissance économique «L’atteinte des Omd est jugée très difficile à l’horizon 2015. La croissance économique doit se faire dans l’équité. Si ce n’est pas le cas, rien ne peut être fait», a ajouté l’Expert onusien.
Joseph Atoumgbré
Accouchement en Côte d’Ivoire : 600 femmes meurent chaque jour - Photo à titre d'illustration