Ce Jeudi 7 Septembre 2017, j’ai lu avec consternation et stupéfaction, une dépêche de l’AFP, relayant un communiqué du Ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, m’accusant de faire partie d’un groupe « d’instigateurs » d’un « projet de déstabilisation » du régime Ouattara.
Face à de telles graves accusations fallacieuses et non fondées, je voudrais rappeler au Gouvernement ivoirien, que depuis mon entrée en politique, j’ai été bercé par l’idéologie et le principe démocratique de l’accession au pouvoir par les urnes. Mes actions et mes paroles ont toujours été en conformité avec le principe et l’idéal de combat rappelé plus haut.
Je constate toutefois que, chaque fois, qu’il se trouve face à son incompétence à maitriser les bras armés qui l’ont porté à la tête du pays, le Pouvoir de M. Ouattara ressort les mêmes recettes moyenâgeuses qui consistent à accuser de déstabilisateur ses opposants politiques afin de maintenir à dessein la Côte d’Ivoire dans une sorte de psychose et de tension inutiles.
Je ne me reconnais donc ni de près ni de loin dans les faits dont il est question.
Je condamne par ailleurs cette propension des autorités ivoiriennes à gouverner en érigeant le mensonge en projet de société et cette énième campagne de diabolisation concoctée contre ma personne par ce pouvoir qui, incapable de trouver les vraies solutions aux nombreux problèmes des ivoiriens, semble n’avoir trouvé mieux à faire que d’user de dilatoire pour se dédouaner de son échec.
Ces accusations farfelues et d’une très grande gravité portées à mon encontre m’indignent et ne resteront pas sans suite.
J’ai immédiatement instruit mon conseil de saisir les tribunaux compétents pour diffamation afin que la vérité soit rétablie sur ces accusations qui portent atteinte au principe élémentaire de la présomption d’innocence, à mon honneur, à ma dignité, à ma réputation et à ma crédibilité politique.
Je reste néanmoins déterminé à continuer mon combat politique ; celui d’œuvrer inlassablement à l’avènement d’une Côte d’Ivoire réconciliée et démocratique.
Stéphane KIPRE
Président de l’UNG
Opposant politique
Exilé Politique
La réaction de Damana Pickass
C’est avec stupéfaction et une colère à peine contenue que j’ai appris par les médias que le Conseil National de Sécurité du régime Ouattara réuni ce jour nous accuse d’être instigateurs des attaques de postes de police et de gendarmerie avec messieurs Stéphane Kipré, président de l’Ung, Lobognon Henri et Emmanuel Pehe.
Si je connais Stéphane Kipré dont je revendique l’amitié et la fraternité, je ne connais par contre pas Emmanuel Pehe et Lobognon Henri dont j’ignore tout et mets au défi quiconque de me prouver le contraire.
Je ne sais donc pas par quelle alchimie le régime Ouattara a pu aboutir à une telle conclusion. Aucun début de preuve n’est avancé pour soutenir des allégations aussi graves qui, du reste, demeurent mensongères et diffamatoires.
J’élève donc une vive protestation et rejette énergiquement toutes ces accusations. Je note cependant que le gouvernement est habitué a toujours rechercher des boucs émissaires pour masquer son incapacité à relever les défis notamment sécuritaires qui se posent à notre pays.
Le régime nous avait déjà accusé de complicité avec le groupe terroriste ansar-dine et le régime malien du capitaine Sanogo pour déstabiliser la côte d’Ivoire, les attaques des camps militaires d’Akouedo, de Tabou et que sais-je encore...
Je souligne, a toutes fins utiles, que le régime Ouattara ne nous a pas encore pardonne le fait que nous ayons mis à nu son coup d’état électoral de 2010. Ce qui a permis aujourd’hui au monde entier de découvrir leur supercherie.
Ils ont donc jurés de nous le faire payer par tous les moyens. Par ailleurs, cette accusation intervient à un moment où la demande de liberté provisoire du président Laurent GBAGBO est en voie d’être analysée positivement, scenario que redoute le régime Ouattara. C’est pourquoi il accuse les proches du président GBAGBO d’être les responsables de ces troubles avec en perspectives que ces attaques vont se généraliser et gagner en ampleur si Laurent GBAGBO est libéré. C’est l’un des arguments de la procureure pour tenter désespérément de maintenir le président GABGBO en prison à la Haye.
Le gouvernement Ouattara gagnerait plutôt à rechercher les véritables auteurs de ces attaques en son sein car il n’est un secret pour personne que les véritables menaces du régime sont les ex combattants, les démobilisés, les dozos, l’indiscipline de leurs militaires, les microbes, etc . Au demeurant, les tensions réelles qui existent au sein de la coalition au pouvoir et qui ont déjà occasionnées des débordements et des violentes invectives pour le contrôle du pouvoir d’état en 2020 peuvent justifier ce genres d’actes.
Pour notre part, nous demeurons sereins et imperturbables face à ces accusations d’une autre époque qui visent à nous détourner de nos objectifs majeurs et fondamentaux qui sont la libération du président Laurent GBAGBO, de la 1ére Dame Simone GBAGBO, du ministre Charles Ble Goudé, de tous les détenus politiques et le retour des exilés.
Sur ces questions nous demeurons mobilises et déterminés. Merci
Damana Adia Pickass
Vice-Président du Front Populaire Ivoirien en charge de la politique de la jeunesse ;
Vice-Président de la Coordination du FPI en exil
Accusés de vouloir déstabiliser le pouvoir en place : les réactions de Stéphane Kipré et Dama Pickass