Depuis 2009, le collectif des syndicats, le SYNAF, le SYNAGSPAST, le SYNAGEM CI et le SYGGEM CI dont les Secrétaires Généraux sont respectivement Lucien Kouamé, Dimé Bi Zéphirin, Djahi Marcellin et Soro Kapé du Ministère de l’Intérieur, ont posé un certain nombre de revendications en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie. Notamment, institution de différents types de primes.
Autres revendications, institution d’indemnités de sujétion, de risque et de saturnisme au profit du personnel de l’Administration du Territoire, tarification des actes produits par les services de l’Administration du Territoire, création et organisation des emplois de la police préfectorale, modifiant le décret n°92-276 du 21 avril 1992 relatif à l’organisation et au fonctionnement des circonscriptions administratives régionales et portant création de l’emploi d’Agent d’Appui à domicile et le recrutement des gents de maison à la Fonction Publique.
Face au refus des autorités d’alors de faire droit à leurs revendications, les agents ont entamé des différents mouvements de grèves qui ont valu l’incarcération de 47 de leurs camarades à la MACA. En juin 2016, des négociations avec l’ex-Ministre Hamed Bakayoko, avaient abouti à l’élaboration des différents types de projets de décrets et de mémorandum. Malheureusement, aucune satisfaction notable.
Face au mutisme de leurs responsables hiérarchiques, les agents ont donc déposé un préavis de grève pour la période du 04 au 08 septembre 2017 inclus. La période échu, rien de palpable. Au vu de ce qui précède, les agents ont reconduit la grève pour une période de 5 jours, allant du 11 au 15 septembre 2017.
Pour exprimer clairement leur mécontentement, les agents de la Sous-préfecture et de la Préfecture d’Adiaké ont organisé une séance de réflexion ce mardi 12 septembre au domicile de l’un d’entre eux et un sit-in devant la Préfecture pour se faire entendre. Dans cet élan, des échanges téléphoniques ont eu lieu entre Mme le Préfet Trazié Géraldo Lucie d’Adiaké et Bony Assa Jean-Jacques, Délégué local du SYNAAT pour uniquement rencontrer les agents de la Préfecture.
Sous prétexte que ceux de la Sous-préfecture ne sont pas sous sa conduite, mais plutôt sous la responsabilité de Mme Danho Bessikoï Sandrine, Sous-préfet d’Adiaké. Bony Assa Jean-Jacques a rétorqué pour dire ceci : « Non. Pas question. Nos collègues de la Sous-préfecture sont aussi sous vos responsabilités. Etant donné que Mme le Sous-préfet est sous votre responsabilité…».
Dans cette vive tension, Mme le Préfet aurait traité son interlocuteur d’indiscipliné. Ce qui a monté la colère des autres. Les grévistes se sont néanmoins rendus au bureau de Mme le Préfet en présence des forces de l’ordre. Bony Assa Jean-Jacques « Face au mépris de Mme le Préfet avec insistance et persistance d’uniquement recevoir les agents de la Préfecture, nous nous sommes retirés sans que les négociations aient lieu. Que Mme le Préfet sache que nous sommes des responsables comme elle, et qu’elle ne doit pas nous offenser…», a-t-il martelé.
CYRUS BITI
Sit-in devant la Préfecture