Mlle K.N, enseignante des sciences physiques au lycée municipal d’Adiaké, vient de faire une seconde fois, les frais du niveau inquiétant d’actes d’agression physique orchestrés par des apprenants, sur des membres des personnels d’encadrement et enseignant. Ce qui suscite indignation et colère au sein dudit établissement, après que l’année dernière, la même jeune dame ait été saisie à la hanche en pleine manifestation publique par un élève. De quoi s’agit-il ?
De fait, selon la victime que nous avons interrogée, le mercredi 29 janvier 2020, les faits remontent au vendredi 24 janvier. La surveillance du devoir de niveau des classes de troisième achevée, le professeur des sciences physiques, peu avant 18 h, s’attèle à fermer le labo réservé à son conseil d’enseignement. Contre toute attente, elle se voit empoigner par un inconnu qui, en réalité, est un élève. Lorsqu’elle se remet de l’effet de surprise, ses efforts pour se défaire de l’emprise de son adversaire relèvent du parcours du combattant. Dans la mêlée, l’apprenant, sans sourciller, demande à son professeur de lui remettre son contact téléphonique, sinon il ne lâche pas prise.
Au cours de la dispute musclée, le téléphone portable et les documents pédagogiques de K.D sont projetés au sol. Au sortir de leur classe, des élèves de 6e qui tombent sur la scène désolante, volent au secours de « madame » en difficulté. Ils ramassent ses affaires et empêchent ainsi l’agresseur, d’accomplir momentanément, sa sale bésogne. Comme s’il en voulait à l’enseignante, ce petit garçon effronté revient à la charge sous le regard amusé de son groupe d’amis qui observaient la scène. Et cette fois-ci, c’est la chevelure de la pauvre qui est la cible de l’élève enragé. Selon les enquêtes menées pour identifier l’agresseur, il ressort qu’il fréquente un établissement privé de la commune d’Adiaké.
Selon nos investigations, ce type de violence ciblée est l’œuvre de certains élèves dudit lycée. Lesquels, pour régler des comptes, s’offrent les services de leurs amis extérieurs à leur école. Et ce, pour bien évidemment ne pas se faire reconnaître et endosser la responsabilité de l’acte répréhensible posé. Face à ce regain d’agressions, plusieurs acteurs du monde scolaire demandent incessamment à la tutelle ministérielle de reconsidérer et d’adapter la procédure du Conseil de discipline des écoles à la nouvelle donne. De sorte à permettre au Conseil de discipline d’avoir les coudées franches et de prendre les sanctions appropriées allant jusqu’à l’exclusion immédiate d’un élève fautif. Et beaucoup croient dur comme fer, que c’est l’une des conditions pour décourager les élèves devenus trop violents.
Pour la question, la réaction de la ministre Kandia Camara est très attendue.
J.Bédel
Kandia Camara