Depuis plusieurs décennies, les agents de l’Administration territoriale crient leur exaspération. Tout pour le corps préfectoral et rien pour les agents.
Face à l’indifférence de leur hiérarchie préfectorale qui ne se soucie guère de l’amélioration de leur condition de vie et de travail, ces personnes, à tout faire dans l’administration ont définitivement décidés de monter au créneau pour faire attendre leur voix.
En effet, selon les informations à notre possession dont nous avons reçu copie, une rencontre a eu lieu le 13 septembre 2013 entre le Corps Préfectorale et le Président Alassane Ouattara pour lui soumettre leurs difficultés.
A cette rencontre, un mémoire produit par le corps préfectoral a été déposé au Chef de l’Etat afin d’examiner avec bienveillance leurs problèmes, ignorant par mépris ceux de leurs collaborateurs.
A l’intérieur de ce mémoire, quatre points essentiels. A savoir : la faiblesse du revenu des membres du corps préfectoral ; les difficultés d’accès au logement ; les difficultés d’accès à des soins de qualité ; les difficultés d’accès des enfants du corps préfectoral à une éducation et une formation de qualité.
Au regard de ce qui précède, et par satisfaction, Préfets, Secrétaires Généraux de Préfecture et Sous-préfets qui leurs revenus mensuels oscillaient entre 337.000FCfa et 805.000FCfa, avec un budget variant entre 3.000.000FCfa et 30.000.000FCfa, auront désormais un revenu à titre indicatif, Préfet de région, 1er échelon : 2.849.736FCfa ; Préfet de Département 1er échelon : 2.336.107FCfa ; Secrétaire Général de Préfecture 1er échelon : 1.928.895FCfa et Sous-préfet 1er échelon : 1.347.168FCfa.
Quant aux agents, ils ont un revenu qui vacille entre 63.000FCfa et 225.000FCfa et souffrent énormément, parce que n’ayant aucun avantage extérieur. Selon toujours nos informations, le Syndicat National des Fonctionnaires et Agents de l’Administration du Territoire (SYNAAT), de Lucien Kouamé, s’en ombrage, n’est pas passé par le dos de la cuillère pour dénoncer leur ras-le-bol.
A l’examen donc du mémoire du corps préfectoral, il apparaît de façon limpide que leurs collaborateurs ne représentent rien à leurs yeux. Foulant aux pieds leur dignité et demeurant de marbre devant leurs souffrances.
Et depuis l’obtention de leur statut particulier en 2002, Préfets, Secrétaires Généraux de Préfecture et Sous-préfets ne font que cavaliers seuls, dans l’indifférence totale de leurs collaborateurs.
Dans le cadre du mémoire du 13 septembre 2013, un courrier du corps préfectoral a même été adressé au Président Alassane Ouattara après les élections du 25 octobre 2016, en guise de rappel à leurs préoccupations. le SYNAAT pas manqué donc de dénoncer le caractère et la collaboration néfastes de leur hiérarchie.
Une attitude qu’ils déplorent. Face donc à la situation mortifère dans laquelle les méprisés végètent, ils se sont indignés. Car, c’est un truisme pour eux de dire que le corps préfectoral est égoïste au simple regard des corps auxquels ils se réfèrent.
L’égocentrisme que les membres du corps préfectoral ne cessent de manifester depuis que leur constitution est l’expression de la méchanceté qui caractérise leur très grande majorité.
C’est pourquoi le SYNAAT exhorte ses membres, leur signifiant qu’il est important pour eux de prendre en main leur destin, pour mener le bon combat. Celui de la restauration de leur dignité de fonctionnaire et partant du bien-être de leur famille.
Le SYNAAT appelle donc ses Agents de l’Administration du territoire où qu’ils soient, quel que soit leur grade, à se préparer afin de livrer bataille dans le respect des lois et des textes dans les jours à venir.
CIRUS BITI
Photo:MEMIS / Le ministre d'Etat et de la Sécurité, Hamed Bakayoko