Adresse à la nation: Le Président Ouattara clarifie les questions de la nationalité et du foncier

  • 09/08/2013
  • Source : Fraternite Matin

Le Président Ouattara a révélé que lors de la rencontre de Linas Marcoussis, l’ensemble de la classe politique ivoirienne (Pdci-Rda, Fpi, Rdr, l’Udpci) a reconnu qu’il y avait « une lacune dans la loi sur la nationalité ».

Adresse à la nation: Le Président Ouattara clarifie les questions de la nationalité et du foncier

Au cours d’une interview accordée, le mercredi 07 août, à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), le Chef de l’État, Alassane Ouattara, a tenu à faire des précisions sur la question de la nationalité, de l’apatridie et du foncier qui alimentent en ce moment l’actualité politique nationale.

« Ces questions ont été politisées. Il faut respecter la loi. Elle est très claire dans notre pays », a répondu le Président Ouattara.

Mais avant, il a tenu à rappeler: « notre loi sur la nationalité prévoyait des cas séparés pour ceux qui étaient en Côte d’Ivoire jusqu’à l’indépendance. Ceux qui y sont restés de l’indépendance jusqu’en 1972 (…), ils avaient l’option d’avoir la nationalité ivoirienne. Cela n’a pas été porté à leur connaissance ».

Aussi a-t-il tenu à préciser qu’il ne s’agit pas de « réforme ou de naturalisation massive ». « Nous nous sommes mis d’accord. Tous les partis politiques, en tout cas ceux qui sont représentés au Parlement, par le passé et même aujourd’hui que nous avons un certain nombre de décisions qui doivent être corrigées. Ceci a été confirmé par les Accords de Linas Marcoussis », a-t-il souligné.

« Le code de la nationalité (Ndlr: de décembre 1961 non encore modifié) reposait sur le droit du sol jusqu’en 1972 », a-t-il précisé. Pour lui donc, « toutes les personnes nées en Côte d’Ivoire jusqu’à cette date, comme aux États-Unis, sont de nationalité ivoirienne ».

Par ailleurs, il a révélé que lors de la rencontre de Linas Marcoussis, l’ensemble de la classe politique ivoirienne (Pdci-Rda, Fpi, Rdr, l’Udpci) a reconnu qu’il y avait « une lacune dans la loi sur la nationalité ». « Il ne s’agit pas de brader la nationalité ivoirienne mais de régulariser des situations », a-t-il clarifié.

Abordant la question de l’apatridie, il a soutenu que les concernés sont environ 22.000 personnes et non 400.000 dont parle la presse ivoirienne.

S’agissant de la loi sur le foncier rural, le Président Ouattara a indiqué que la loi de 98 est une loi consensuelle. Et qu’elle devait être appliquée en 10 ans. « Rien n’a été fait », a-t-il déploré. C’est pourquoi, le gouvernement, a-t-il dit, a déposé « le dossier sur la table de l’Assemblée nationale pour demander » une prorogation de 10 ans.

Toujours concernant le foncier rural, il a souligné qu’il faut rationaliser la question de la terre.

CHEICKNA D. Salif