Le Front Populaire Ivoirien (FPI) a réagit, vendredi, à l'enregistrement sonore attribué à une communication entre Soro Kigbafori Guillaume, Président de l’ssemblée Nationale de Côte d’Ivoire, et Djibril Bassolé, ex Ministre Burkinabé des Affaires Etrangères et demande l'ouverture d'une enquête internationale.Déclaration
LES FAITS
Le jeudi 12 novembre 2015, l’opinion nationale et internationale a eu connaissance d’un document audio, portant sur une conversation entre Soro Kigbafori Guillaume, Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, et Djibril Bassolé, ex Ministre Burkinabé des Affaires Etrangères.
Dans cette conversation, le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, dévoile à son interlocuteur, ses initiatives personnelles pour soutenir financièrement et militairement le projet de coup d’état orchestré par le Général Diendéré et le Régiment de Sécurité Présidentiel (RSP) contre le président Kafando et le Conseil National de Transition du Burkina Faso. Il encourage le Ministre Bassolé à s’impliquer dans le complot, lui propose une stratégie d’actions et l’assure de son soutien.
Plus grave, Soro Kigbafori Guillaume demande à son interlocuteur d’accepter qu’il « règle » les cas du Ministre SALIF Diallo et du Président Chérif SY, Président de l’Assemblée de Transition ; « ça, je ne vais pas laisser. Non, non…, les gens ne peuvent pas vivre et vous allez être tranquille…. , ils ne peuvent pas être vivants et le Burkina va être tranquilles ».
Pour illustrer et justifier ce projet d’assassinat, Soro Kigbafori Guillaume déclare : « Est-ce que toi, tu t’imagines que nous, on aurait pu faire ce qu’on est en train de faire si TAGRO et IB étaient vivants ? »
LA POSITION DU PARTI
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) est choqué et scandalisé par le contenu de cette conversation qui constitue une ingérence intolérable dans les affaires intérieures d’un pays voisin, frère.
Le FPI marque sa profonde consternation face à la logique de la rébellion armée et de l’assassinat politique comme mode de régulation de la vie de la nation, choisie par le chef de l’institution sensée être le « temple de la démocratie ».
Le FPI fait le triste constat que l’impunité dont jouissent à ce jour les responsables de la rébellion armée du 19 septembre 2002 et de la crise post-électorale, auteurs de graves violations des droits humains, constitue un encouragement à de telles initiatives et à la commission d’autres crimes.
Déterminé à contribuer à la paix, à la promotion des libertés et au respect des droits humains, Le Front Populaire Ivoirien (FPI) :
- Décide de saisir le Procureur de la République de Côte d’Ivoire afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire d’une extrême gravité ;
- Demande à Monsieur Soro Kigbafori Guillaume de se mettre à la disposition de la Justice afin de s’expliquer devant la Nation et de faire éclater la vérité sur ces faits qui n’honorent pas le peuple de Côte d’Ivoire, s’ils étaient avérés et qui sont de nature à compromettre les relations entre deux pays frères et à troubler la paix sous-régionale ;
- Demande au Gouvernement Ivoirien de prendre toutes les mesures et d’engager toutes les initiatives diplomatiques afin que toutes les responsabilités soient situées dans cette affaire ;
- Demande aux organisations internationales (ONU), sous-régionales et régionales (CEDEAO UA), de se saisir de ce dossier en diligentant une enquête internationale, compte tenu de ces graves implications, en matière des droits humains, de Paix et de sécurité internationale.
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) reste particulièrement attentif aux suites réservées à ce dossier.
Fait à Abidjan le 13 novembre 2015
Le Secrétaire Général et Porte-parole du Parti par Intérim
KREKRE Firmin
Photo:Ahopol-Lebabi.net / Affi N'guessan lors d'une conférence de presse à Abidjan