Au lendemain de la disparition de 170 millionsF.cfa au domicile du Dg de l’Oni et de la mort provoquée du gardien dudit domicile, ce sont des sentiments de colère et d’indignation qu’ont exprimé hier des agents rencontrés au forum de l’Oni, situé en face de la cathédrale Saint Paul du Plateau.
« Comment le Dg peut-il amasser une si grosse somme chez lui ? Y-a-t-il une banque à son domicile ? Pourquoi peut-il nous refuser l’octroi d’une prime de 50 milleF.cfa et se faire voler 170 millionsF.cfa à son domicile ? Vraiment, c’est méchant de sa part ! », a protesté un agent sous le couvert de l’anonymat.
Et un autre de renchérir : « Avec cette disparition d’argent, le Dg va se mettre à dos le syndicat des agents qui vient de lui adresser un lot de revendications. Ainsi, avec cette affaire d’argent, le Dg donne du grain à moudre à ses détracteurs qu’il accuse régulièrement de vouloir tenter de l’évincer ».
Du côté des compatriotes du gardien de nationalité burkinabè qui exercent dans le même quartier de l’Indénié, les sources indiquent que le défunt se serait confié à eux par rapport à cette affaire.
Pièce maîtresse du dossier et dernière personne qui devait être entendue par la police, Patrice Issa Tiliga, 49ans, burkinabé et domicilié à Gobélet, un bidonville de Cocody, est retrouvé pendu à une corde dans une douche réservée aux visiteurs de la résidence de Djobo Essoh. Pour éviter toute situation conflictuelle, les diplomates burkinabè ont été saisis par les autorités ivoiriennes et la dépouille a été transportée sous escorte policière à la morgue. En fin de matinée mardi dernier. Hier nous avons tenté, en vain, de joindre le Dg de l’Oni pour avoir sa version des faits.
Didier Kéi
Affaire «Disparition de 170 millions chez Djobo Benjamin» : Des agents en colère contre le Dg de l’Oni - Photo à titre d'illustration