Depuis quelques semaines, le microcosme politique ivoirien est secoué par une information d’une gravité extrême, et qui touche de très près une des plus hautes autorités de l’Etat de Côte d’Ivoire, Monsieur Soro Guillaume, le président de l’Assemblée nationale.
Analyse des faits
Quelques jours après l’échec du coup d’Etat du 16 septembre 2015 au Burkina Faso, les Ivoiriens et le monde entier ont découvert sur les réseaux sociaux, et non sans stupeur, un enregistrement vidéo de seize minutes dans lequel, deux personnes discutent des meilleures dispositions à prendre pour éviter que le coup d’Etat perpétré contre les autorités de la Transition au Burkina Faso n’échoue.
Les deux hommes qui, au cours de leur conversation, en arrivent à dévoiler leur identité, se présentent l’un comme Guillaume Soro, Président du Parlement ivoirien, et l’autre comme Djibril Bassolé, ancien ministre dans le gouvernement déchu de Blaise Compaoré.
Quelques jours après la découverte de cette bande vidéo, des faits marquants viennent grossir des indices déjà troublants:
Le 17 octobre 2015, les autorités Burkinabé font des découvertes pour le moins incongrues lors de la perquisition du domicile de Monsieur Soro Guillaume à Ouagadougou.
Le 20 octobre 2015, le rapport officiel de la Commission d’enquête sur le coup d’Etat du Général Gilbert Diendéré est rendu aux autorités de la Transition. Ce rapport, en plusieurs endroits, précise bien qu’il s’agit d’un coup d’Etat réalisé en relations avec des forces étrangères.
Comme pour corroborer les supputations sur l’implication d’agents extérieurs, ce rapport révèle en outre, avec une traçabilité très précise, que des armes ont été envoyées aux membres du Rsp, auteurs du coup d’Etat, en provenance du Togo et de la Côte d’Ivoire, et que par ailleurs, une somme de cent soixante millions (160 000 000) de francs en provenance de notre pays serait bien parvenue aux putschistes.
Et le 29 octobre 2015, nous apprenions l’arrestation du Général Djibril Bassolé, formellement accusé par les autorités de la transition de haute trahison, complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat en intelligence avec un pays étranger.
Ce sont tous ces faits, faisceaux d’indices concordants et graves, qui ont poussé les presses nationale et internationale, mais aussi la population de notre pays, à toutes les supputations qui ont cours actuellement.
Même si l’authenticité de la bande vidéo incriminée n’est pas encore formellement prouvée, et même si le Burkina Faso n’a pas encore officiellement porté d’accusation formelle contre notre pays ou l’un de ses dirigeants, force est de reconnaître que l’analyse objective de cette bande vidéo, du rapport de la Commission d’enquête et les arrestations qui ont eu lieu, font peser sur notre pays et sur le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, de lourds soupçons.
Pour l’honneur du peuple ivoirien et le respect dû aux Institutions de la République
Avec tous les Ivoiriens, l’Urd, le Pit, le Rpp et l’Usd considèrent que les faits relatés sont d’une extrême gravité. Mieux, l’implication de notre pays apparaît dans le rapport de la commission d’enquête, mais aussi le nom du président de l’Assemblée nationale à travers la conversation révélée par la bande vidéo.
Des accusations aussi graves ne peuvent être portées et des faits aussi sérieux relatés, sans que les autorités ivoiriennes indexées, restent comme actuellement, réfugiées dans un silence aussi étonnant qu’injustifié.
Par ailleurs, le président de l’Assemblée Nationale, Soro Guillaume, cité à plusieurs niveaux dans ce dossier, doit rompre le silence.
Nous devons nous rappeler que tous les Hauts dignitaires des nations sont dépositaires et garants de l’honneur des peuples (...) Lire La suite sur Linfodrome
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