« Le chien aboie, la caravane passe ». Un adage qui sied bien à la situation fabriquée et qui prévaut actuellement au District autonome d’Abidjan. De fait, depuis un moment, le Gouverneur du District autonome d’Abidjan (Daa) fait l’objet d’attaques diverses.
Il est accusé d’avoir détourné près de 53 milliards FCFA qui constitueraient le budget du District. Face à cette accusation, Nicolas Baba Coulibaly, le Directeur de la Communication du Daa, fait des précisions. « Avoir un budget ne veut pas dire avoir les ressources. Et cela a été le cas du District en 2013 », corrige-t-il. Avant de s’étonner du détournement de quelque chose qui n’a jamais existé.
En d’autres termes, « il n’y a jamais eu de détournement, encore moins de gabegie au District d’Abidjan », clame-t-il. En effet, selon lui, le budget du District dont les détracteurs du Gouverneur font allusion, n’est rien d’autre qu’une prévision de recettes et de dépenses, votée en séance publique, donc pas confidentiel.
«
En 2013, le budget du District a été élaboré et approuvé, mais n’a pas été alimenté en ressources, en raison de l’ordonnance 2011-262 du 28 septembre 2011, portant orientation de l’organisation générale de l’administration territoriale qui changeait le Statut du District d’Abidjan. D’entité décentralisée, le District d’Abidjan devenait ainsi une structure désormais déconcentrée.
Dès lors, les quotes-parts des impôts et autres taxes à répartir entre les collectivités n’ont pas été reversées au titre de l’exercice 2013. Cela est vérifiable dans l’annexe fiscale 2013 », explique Baba Coulibaly.
Informant que ce n’est que le 22 janvier 2014, que le président de la République, Alassane Ouattara, à l’issue d’un Conseil des ministres, a demandé de reverser, à « titre exceptionnel », au District d’Abidjan et à bien d’autres structures, la totalité de la quote-part des impôts d’Etat devant leur revenir. Entre temps, le District fonctionne sur ses ressources propres, issues des taxes prélevées à partir des cimetières, de la publicité, des abattoirs etc.
« C’est grâce à ces taxes que le personnel a été payé. C’est grâce également à ces taxes que le District a réussi à payer ses factures d’électricité, de téléphone et d’eau. Il s’agit là, de charges dites incompressibles. C’est grâce à ces taxes que nous avons payé une partie de nos dettes. Il faut noter que ces ressources, dites propres, constituent 20% du budget.
Les 80% restant constituent la quote-part que l’Etat devait nous reverser », soutient-il.
Aussi, trouve-t-il « malhonnête » que des gens veuillent semer la confusion dans l’esprit des Ivoiriens, en tentant de lier budget à trésorerie. C’est donc désormais clair : « un budget n’est pas synonyme de trésorerie ». Le communicateur qui ne nie pas l’existence des documents publiés contre son patron, relève qu’ils concernent effectivement le budget primitif 2013 dont il parle. « Ce n’est pas un scoop, encore moins une exclusivité.
Ce n’est pas non plus un document confidentiel comme tendent à le faire croire nos détracteurs que nous connaissons très bien. Puisque ce budget a été adopté en séance publique, en présence de la presse et même de la population. Nous sommes toujours en attente des preuves de cette gabegie supposée », fait-il remarquer. Tout en rassurant toutefois, que « le Gouverneur ne se laissera pas distraire.
Il continuera à travailler dur aux côtés du président de la République pour le bien-être des Abidjanais ». Mieux, il va faire en sorte que le rêve du chef de l’Etat, qui est de faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent en 2020, soit une réalité. « Rien qu’avec seulement les ressources propres du District, il a fait beaucoup en termes d’infrastructures. Abidjan va changer encore plus en 2014 avec les moyens que le Trésor public va reverser au District.
Les 94 villages Atchan et Akyé vont voir leurs conditions s’améliorer davantage. D’ailleurs, nous préparons activement, en ce moment, l’ouverture officielle des hôpitaux de Kossihouen. C’est cela le plus important pour le Gouverneur », conclu-t-il.
Salym K.
Affaire « gabegie» au District d’Abidjan/ Nicolas Baba Coulibaly (Dircom Daa) : « Un budget n’est pas synonyme de trésorerie » - Photo à titre d'illustration