Le bureau du procureur Fatou Bensouda a pris une douche froide qu’il n’oubliera pas d’aussitôt après la contre-interrogation de son témoin à charge Até Kloosterman.
A en croire plusieurs médias, le professeur Até Kloosterman a démontré très clairement avec toute la rigueur scientifique que l’accusation avait fabriqué les preuves concernant les 7 femmes d’Abobo qui auraient été tuées par les nervis de l’accusé, l’ex-président Laurent Gbagbo. Il faut dire que l’analyse de l’ADN devait être un argument décisif pour établir la culpabilité de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Mais le professeur Até Kloosterman a démontré que tel n’était pas le cas. Le liquide rouge qui avait été retrouvé sur le T-shirt de l’une des victimes qui aurait été tuée par balle n’était pas du sang humain. On s’attendait évidemment à ce que l’expert en analyse d’ADN vienne prouver une fois pour toute que les 7 femmes ont bien été tuées à Abobo. Malheureusement, il revient des déclarations de l’expert que cette autre preuve solide du dossier de l’Accusation était basée sur des faussetés .
Un témoignage scientifique médico-légal et expert en ADN qui a créé une agitation sur les réseaux sociaux. Au cœur des discussions enflammées, un tee-shirt censé avoir appartenu à une des victimes de la “marche des femmes” d’Abobo, organisée le 3 mars 2011, et au bout de laquelle sept manifestantes seraient mortes.
Une vidéo a été postée sur Youtube dans le but de montrer au monde entier le “crime” des forces de défense et de sécurité, loyales à Gbagbo, comme une “preuve absolue”, d’autres comme un “montage”. Entre les deux, des observateurs estiment qu’elle ne prouve pas que des femmes sont mortes et rien n’indique clairement qui les a tuées, dans un environnement chaotique où plusieurs groupes armés informels pullulaient en Côte d’ivoire.
Rappelons que le professeur Até Kloosterman intervient régulièrement dans les affaires de justice en Hollande lorsque ses compétences sont sollicitées. Pour la qualité de son travail, la CPI a souvent recours à ses services dans plusieurs dossiers. C’est sans doute pour cette raison que le bureau du procureur Fatou Bensouda l’a sollicité pour analyser l’ADN des prétendues 7 femmes qui auraient été tuées.
Affaire Gbagbo-Blé Goudé: Les preuves de l’accusation ont été fabriquées. Dixit l’expert en ADN