L’affaire continue de faire des vagues depuis le 15 janvier 2016, date à laquelle les nouvelles autorités du Burkina-Faso ont émis un mandat d’arrêt international contre le chef de l’hémicycle ivoirien, Guillaume Kigbafori Soro.
Après le gouvernement ivoirien et le bureau de l’Assemblée nationale, c’est au tour de l’Union pour le progrès national (Upn), parti d’opposition, de monter au créneau pour s’insurger contre ce ‘’énième acharnement judiciaire’’ à l’égard du numéro deux Ivoiriens. Le vendredi 22 janvier 2016, dans une déclaration dont copie nous est parvenu, le premier vice-président de l’Upn, Antoine Droh, a fait savoir l’indignation de sa formation politique relativement à ce mandat d’arrêt.
« Nous sommes très indignés par le comportement des nouvelles autorités burkinabé à l’égard du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire », martèle la déclaration. Pour le président de l’Upn, Véhi Léon et son 1er vice-président, Antoine Droh, tous deux originaires du canton Toura de l’ouest de la Côte d’Ivoire, leur soutien au président Guillaume Soro, au-delà d’un acte patriotique, est l’adhésion de toute une communauté à un allié originaire du nord de la Côte d’Ivoire.
« Nous rappelons que de la manière le Burkina-Faso à des liens historiques avec la Côte d’Ivoire, c’est de cette même manière que le peuple Toura de l’ouest de la Côte d’Ivoire à une alliance historique avec le peuple sénoufo dont est issu Guillaume Soro. C’est au nom de cette alliance historique ancestrale que le peuple Toura tout entier refuse avec la dernière énergie que son fils soit éclaboussé par une affaire de coup de fil téléphonique imaginaire », s’est offusqué Antoine Droh, par ailleurs, conseiller spécial de sa majesté Soumahoro Cheick Amala, chef suprême du canton Toura.
« Que ceux qui parlent aujourd’hui d’un soit disant droit, sachent qu’entre 2004 et 2012, ce sont plus de 45000 Burkinabé qui ont occupé illégalement les forêts et les savanes des peuples Toura sous prétexte qu’ils ont acheté ces terres. Où étaient ces éminents juristes Burkinabé qui n’ont pas été capables de rappeler à leurs parents, qu’en période de guerre, aucune transaction n’est légale », s’est-il interrogé, pour terminer.
Alex A
Affaire ‘’mandat d’arrêt du Burkina contre Guillaume Soro’’ : Un parti d’opposition s’insurge