Le ministre ivoirien de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré, a relevé mercredi, que la société exportatrice de riz prétendu avarié, a saisi la justice ivoirienne, entraînant ainsi une suspension de sa destruction.
« Contre toute attente, le 09 mai 2019, suite à une assignation de l’Etat de Côte d’Ivoire par la société exportatrice, le Tribunal du Commerce d’Abidjan ordonne la suspension de l’opération de destruction et désigne un nouveau cabinet d’expert afin de déterminer à nouveau si la cargaison de riz est effectivement impropre à la consommation humaine », a souligné M. Touré.
Face à cet appel, les autorités ivoiriennes entendent faire appel contre cette décision. « Compte tenu du caractère sensible de cette affaire qui fait peser des menaces graves sur l’ordre public, le Conseil a instruit le Ministre chargé du Commerce, le Ministre de la Justice et l’ensemble des Ministres concernés à l’effet d’engager une procédure d’appel contre cette décision », a souligné le Porte-parole du gouvernement.
Cette décision intervient dans un contexte où quelque « 11 293,62 tonnes métriques de riz détruites, soit 62,3% du stock initial » à la date du mercredi 15 mai 2019. Sidi Tiémoko Touré a toutefois rassuré que, « ce riz ne se retrouvera pas sur le marché quel que soit la longueur de la procédure ».
Revenant sur les faits, M. Touré a rappelé que le 11 mars 2019, un navire transportant une cargaison de 18 105 tonnes de riz birman a accosté au Port Autonome d’Abidjan (PAA).
« De l’expertise et de la contre-expertise de quatre structures nationales et internationales, il est ressorti que le riz birman mis en cause est corrompu et impropre à la consommation », a regretté M. Touré.
SY/ls/APA
Affaire riz avarié : l’exportateur assigne l’Etat ivoirien en justice