Abidjan (Côte d’Ivoire) - L'information judiciaire dans l'affaire dite de « vol de 50 millions FCFA chez les forces spéciales ivoiriennes» (une unité d'élite de l'armée) est terminée et les cinq militaires suspects arrêtés dont deux officiers supérieurs, seront jugés en octobre prochain, a annoncé mardi, le procureur militaire, Ange Bernard Kessi Kouamé.
«Cinquante millions FCFA ont été détournés dans les fonds alloués par l'État aux forces spéciales. Cinq militaires suspects ont été arrêtés. Une enquête puis une information judiciaire ont été ouvertes. A ce jour, l'information judiciaire est terminée», a fait savoir le colonel Ange Kessi indiquant que «le dossier est prêt et les cinq suspects dont deux officiers supérieurs seront jugés en octobre 2018».
Le procureur militaire a donné cette information lors de sa traditionnelle rencontre trimestrielle avec les hommes de médias pour faire le point de la lutte contre l'impunité au Tribunal militaire d'Abidjan.
Il a profité de cette tribune pour appeler les justiciables à faire confiance à l'appareil judiciaire militaire. « Nous sommes dans un pays de droit. On ne se fait pas justice. Si nous sommes saisis, aucun acte ne peut rester impuni», a-t-il conseillé aux populations invitant tous ceux qui souhaiteraient avoir la suite de leur procédure devant le Tribunal militaire à se rendre dans cette juridiction pour prendre les informations.
En septembre 2016, un hebdomadaire français, révélait un détournement au sein des forces spéciales ivoiriennes indiquant que cette somme volée sans effraction dans les locaux de cette unité à Abidjan, représenterait les primes des éléments de cette unité.
Dans le cadre de cette affaire, le lieutenant-colonel Morou Ouattara et ex-commandant en second des forces spéciales avait été inculpé. « C'est le Lieutenant Morou qui est inculpé. Mais je tiens à dire qu'on ne dit pas qu'il est coupable de quelque chose. Non, il n'est coupable de rien au stade de la procédure. C'est pourquoi il est en liberté», déclarait le Procureur militaire Ange Kessi en décembre 2016 lors d'une conférence de presse pour faire le point de l'enquête sur cette affaire.
LB/ls
Ange Bernard Kessi Kouamé