Le président du Fpi poursuit son périple dans la région du Gbêkê, centre du pays. Pascal Affi N’Guessan était, le dimanche, à Marabadiassa, puis à N’Guessankro où il a apporté la compassion de son parti aux populations suite à la crise postélectorale.
Il a profité de l’occasion pour livrer le message d’espoir du Fpi en vue des échéances électorales d’octobre prochain. Il a appelé ses hôtes à accorder leur confiance au Fpi. Mais avant, M. Affi a affirmé que sa tournée vise à connaître les populations et leurs problèmes ainsi que donner la position du Fpi concernant l’avenir de la Côte d’Ivoire.
« Au Fpi, on ne s’assoit pas à Abidjan, on sillonne les routes pour aller rencontrer les gens chez eux pour ne pas perdre le contact avec les réalités », a-t-il fait remarquer.
Non sans avoir insisté sur les souffrances endurées par les populations de cette partie de la Côte d’ivoire du fait de la rébellion armée qui a balafré le pays depuis septembre 2002. Mais, dira-t-il, la souffrance est une épreuve que Dieu suscite pour tester les hommes. Et parfois pour ouvrir les yeux de son peuple. «Si tu es un croyant, quand tu souffres, il ne faut pas désespérer parce qu’il y aura une fin à cette souffrance », affirme le président du Fpi.
Prenant son propre exemple, il a dit que si Dieu a permis qu’il sorte de prison, c’est certainement pour le mettre en mission pour la Côte d’Ivoire. «Donc la mission que nous avons à la tête du Fpi, nous oblige à marcher aussi dans la voie de la paix, de l’amour, de la concorde et donc du dialogue », soutient Affi N’Guessan.
Qui a invité ses hôtes à ne pas se décourager et ne pas perdre confiance à la politique et dans les hommes qui l’animent. Il leur a expliqué que quand la guerre arrive dans un pays, c’est que les gens l’ont, eux-mêmes, cherchée pour avoir refusé de s’asseoir pour se parler. Pour lui, s’il y a des hommes qui continuent de s’enfermer dans la logique de la haine, cela débouchera sur la guerre.
« Et la question que nous devons-nous poser aujourd’hui, c’est donc quelles sont les leçons que nous avons tirées, nous-mêmes, de cette guerre et comment va-t-on marcher pour qu’il n’y ait plus de guerre et que la Côte d’Ivoire soit une nation unie où l’on travaille la main dans la main ? Nous sommes venus pour dire que nous devons changer pour ne plus qu’il y ait le malheur dans notre pays. Malheureusement, on s’est trop accroché à nos ethnies, à nos religions, à nos spécificités. Et tant qu’il en sera ainsi, il y aura toujours les problèmes. Parce que cela signifie qu’on refuse de vivre en harmonie avec les autres », a ajouté l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan.
Aussi conseille-t-il aux populations de Marabadiassa et de N’Guessankro à arrêter de suivre des individus. Mais à suivre les idées qui peuvent profiter à la Côte d’Ivoire et à ses habitants. «Il n’y a pas un pays plus riche que la Côte d’Ivoire dans la sous-région. De Lagos à Dakar. Pourtant, on est pauvre à cause des palabres des hommes et à cause de la haine. Dieu n’agit pas là où il y a la méchanceté. Revenons donc sur la voie de l’amour et de la paix, de la convivialité et de l’unité nationale », a-t-il insisté.
Aux militants Pdci et Rdr des deux localités visitées, Affi a dit qu’ils peuvent voter pour leur même candidat en 2015 s’ils estiment qu’ils baignent dans le bonheur. Mais s’ils pensent que la situation dans laquelle ils se trouvent ne leur convient pas parce qu’il n’y a pas paix et la prospérité dans le pays alors qu’ils votent pour le candidat du Fpi.
Robert Krassault
Envoyé spécial
Photo:FPI / Aux populations de Marabadiassa et N’Guessankro, Affi appelle à tourner la page de la vengeance