L’ancien Premier ministre ivoirien, Pascal Affi N’Guessan a annoncé, vendredi, sa candidature à sa propre succession à la présidence du Front populaire ivoirien (FPI), en invitant dans la foulée ce parti à reprendre sa place au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) et à aller aux élections pour éviter la « mort ».
« (…) Je serai candidat au prochain congrès du parti qui se tiendra du 11 au 14 décembre (…) J'appelle le FPI à siéger à la CEI et à aller aux élections pour éviter la mort », a déclaré M. Affi N'guessan en tournée politique à Dabakala, département situé à 498 km au nord d'Abidjan.
Miné par une «crise interne», depuis plusieurs mois, le FPI, parti fondé par l'ancien Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo cherche à retrouver sa cohésion. Le parti se réunira en congère du 11 au 14 décembre pour désigner un nouveau président.
Le vendredi 5 septembre, le Front populaire ivoirien (FPI) et ses alliés de l'Alliance des forces démocratiques (AFD, coalition de 12 partis politiques de l'opposition) avaient « claqué la porte » lors de la mise en place du bureau de l'organe chargé d'organiser les élections générales de 2015, estimant que «le consensus » n'était pas de mise.
Le Président sortant de la CEI, Youssouf Bakayoko, issu des rangs du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), membre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) a été réélu à la tête de cette institution.
La nouvelle CEI est composée de 17 membres dont un représentant du président de la République, quatre de l'administration, quatre de la société civile, quatre des partis politiques au pouvoir et quatre de l'opposition.
Pour favoriser le retour de l'opposition au sein de cette institution électorale, le gouvernement a modifié la semaine dernière la loi sur la nouvelle CEI. Ainsi le bureau de cette nouvelle Commission passe de 6 à 9 membres. Cette loi modificative a été déposée sur la table des députés.
LS/APA
Affi N'guéssan invite le FPI à aller aux élections